"Notre culture possède une certaine joie de vivre. Inutile de résister à son charme."
Catherine de Médicis (13 avril 1519 - 5 janvier 1589) est une noble italienne qui fut reine consort de France du roi Henri II de 1547 à 1559, et reine mère de trois rois différents de 1559 à sa mort, période pendant laquelle elle exerça une énorme influence sur le trône de France. Elle dirige la France dans Civilization VI.
Catherine la Magnifique renforce son programme habituel de construction de castels et de merveilles avec de luxueuses fêtes à la cour, qui font rapidement progresser la France vers une victoire culturelle, surtout si elle réussit à amasser une vaste collection de ressources de luxe.
Il s'agit de l'un des deux personnalités alternatives de Catherine de Médicis, l'autre étant Catherine la Reine Noire.
Intro[]
Il vous incombe, Catherine de Médicis, de mettre à profit votre savoir et votre goût des arts pour unifier votre peuple. Faites preuve de prudence en ces temps difficiles, reine mère de France. Vous bâtirez des merveilles qui attireront des visiteurs du monde entier. Grâce à vos vastes connaissances dans tous les domaines, depuis ce qui est visible jusqu'aux secrets les plus obscurs, votre empire saura résister au passage du temps.
Compétence Exclusive[]
La compétence exclusive de Catherine de Médicis (Splendeur) est Magnificences de Catherine : Culture +2 pour les ressources de luxe aménagées adjacentes à une place du théâtre ou un castel. Peut lancer le projet le projet Fête de la cour dans une ville dotée d'une place du théâtre.
Intention[]
Son intention est Atours splendides : elle apprécie les civilisations qui échangent des ressources de luxe avec elle, mais n'apprécie pas les civilisations qui ne le font pas, et elle cherche à accumuler le plus d'exemplaires possibles de ses ressources de luxe.
Approche détaillée[]
Catherine la Magnifique cherche à accumuler une vaste collection de ressources de luxe, de tous types et en toutes quantités. Plus sa collection est somptueuse, plus les autres dirigeants du monde voudront être vus à ses fêtes. En multipliant ces événements à la cour, ainsi que les castels et merveilles de milieu de partie, la France devrait pouvoir prendre la tête de la course à la victoire culturelle à chaque apparition de cette version bienveillante de Catherine. Mais attention, elle est aussi suffisamment dangereuse pour vous pousser à combattre sa Garde impériale et ainsi peut-être éviter une victoire trop rapide !
Audio[]
Catherine de Médicis est doublée par Lara Parmiani. Elle parle principalement le français avec un accent italien, elle parle en italien quand le joueur ne satisfait pas son intention et dans la citation de la Civilopédia.
Type de discours | Traduction en français (quand elle parle en italien) | Discours en français ou en italien | Notes |
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Vous déclarez à Catherine | Vous osez attaquer mon royaume? Je ne crois point que Nostradamus lui même aurait su le prédire! | ||
Elle déclare la guerre | Hahaha, ne sois pas surpris. Si vous n'avez pas réalisé ce qui allait se passer, vous êtes vraiment un imbécile. | Ahahah, non siate sorpreso. Se non v'accorgeste di quanto stava per accadere, siete invero un folle. | |
Elle a perdu | J'ai vécu assez longtemps pour savoir reconnaître ma défaite. Poursuivez votre chemin. | ||
Rencontre avec Catherine | Je suis Catherine, Reine Mère de France. Je vous souhaite la bienvenue en mon royaume. J'ai grand désir et envie de découvrir tous vos secrets. | ||
Citation depuis la Civilopédia | Notre culture possède une certaine joie de vivre. Inutile de résister à son charme. |
Non-audibles[]
Délégation : Je vous ai envoyé une délégation commerciale avec tous les cadeaux habituels : des herbes, des olives, divers fromages et des baguettes pour les accompagner, bien sûr.
Accepte la délégation du joueur : Nous avons reçu votre délégation au palais. Merci. Les cadeaux seront précieux.
Rejette la délégation du joueur : C'est tentant, mais non.
Accepte la déclaration d'amitié du joueur : J'accepte votre offre d'amitié. Et bien sûr, vous serez invité au prochain mariage royal.
Rejette la déclaration d'amitié du joueur : Je m'excuse, mais ce serait un changement trop soudain. Peut-être une autre fois ?
Demande une déclaration d'amitié : Je vous tends la main royale en signe d'amitié. L'acceptez-vous ?
Le joueur accepte la déclaration d'amitié : Merci.
Le joueur rejette la déclaration d'amitié : Quel malheur !
Dénoncé par le joueur : La gloire et la puissance de la France ne seront pas ternies par des mensonges aussi évidents.
Dénonce le joueur : Je n'aime pas ce que tu as fait. Que penseraient tes amis de cette information ?
Trop de troupes près de sa frontière : Tu penses nous intimider par la force ? Cela ne te servira à rien, du tout.
Invitation à la ville : Tu n'as pas vécu tant que tu n'as pas goûté à nos délices de nourriture et de boisson. Et je peux te montrer comment utiliser une fourchette, si tu le souhaites.
Invitation à la capitale : Je suis passionné d'architecture. Dis-moi, ta capitale a-t-elle des arcs de triomphe ou de grandes tours métalliques ?
Contexte historique[]
Catherine de Médicis ("Caterina de' Medici" en italien) n'a jamais eu très bonne réputation auprès des historiens, d'abord à cause de ses relations avec la famille de Médicis, mais aussi de ses impitoyables manigances pour garder les Valois sur le trône (une branche féminine de la lignée des Capétiens). En dépit de tout cela, il est important de reconnaître que la maison de Valois, et à travers eux la France, n'aurait probablement jamais surmonté tant d'obstacles et d'épreuves sans l'intervention de Catherine.
Catherine naquit au sein d'une famille incroyablement riche et puissante : la maison de Médicis. Ils étaient les maîtres véritables de Florence ; banquiers, rois ou même papes (son grand-oncle n'était autre que Léon X). D'après les textes historiques, son père Laurent, devenu duc d'Urbin grâce au pape Léon X, fut aussi enchanté par sa naissance que si elle avait été un garçon. En plus d'être intelligente et talentueuse ("pour une fille"), les liens de Catherine avec le duché lui ouvrirent de nombreuses portes, et elle eut rapidement de nombreux prétendants royaux. Après avoir éconduit Jacques V d'Écosse et plusieurs autres, ce fut en octobre 1533, alors âgée d'à peine 14 ans, qu'elle épousa le deuxième fils du roi de France lors d'un mariage arrangé par le pape de Médicis : Clément VII.
La jeune mariée ne voyait pas souvent son époux, le prince Henri, qui passait le plus clair de son temps libre avec ses maîtresses. Mais en 1536, le frère aîné d'Henri, François, mourut à la suite d'un coup de froid, laissant à son cadet le titre de dauphin... et à Catherine celui de dauphine de France. De surcroît, Catherine s'avéra soudain extraordinairement fertile... et très résistante. Après 8 années de tentatives aussi nombreuses qu'infructueuses, elle donna finalement naissance à un fils en 1544. Suivant les conseils du célèbre médecin Jean Fernel, qui diagnostiqua des "irrégularités" anatomiques chez le couple, elle mit au monde une fille d'Henri l'année suivante. Quels qu'aient été les conseils de Jean Fernel, ils furent probablement efficaces, car Catherine eut huit autres enfants avec Henri (un véritable exploit s'il l'on considère le taux de mortalité infantile à l'époque !).
Quand le père d'Henri mourut en mars 1547, Catherine devint reine de France. Mais bien qu'Henri, très entiché de sa maîtresse Diane de Poitiers, traitât Catherine avec un respect distant, il ne lui accorda aucune influence politique, préférant même offrir le château dont sa femme rêvait à Diane. En 1556, Catherine faillit perdre la vie en mettant au monde des jumelles, ce qui mit un terme à ses maternités. Mère dévouée, elle utilisa la fortune de sa famille ainsi que son statut de reine consort pour s'assurer que ses enfants recevaient la meilleure éducation et ne manquaient de rien. Elle les protégea également de leur père, qui s'intéressait peu à ses enfants à l'exception de son fils aîné. Catherine, réputée pour être une amatrice de la "magie noire", fit même venir le célèbre Nostradamus à la cour en août 1556 pour tirer l'horoscope de ses sept enfants.
En juin 1559, lors du mariage par procuration de sa fille de 13 ans, Élisabeth, au roi Philippe II d'Espagne, Henri insista pour participer à une joute. Hélas, il fut gravement blessé et mourut une dizaine de jours plus tard. François II, déjà roi d'Écosse à l'époque par son mariage avec Marie Stuart, reine d'Écosse, devint alors roi de France à l'âge de 15 ans. Lors d'une manœuvre politique frôlant le coup d'État, François de Guise et son frère, le cardinal de Lorraine, gagnèrent le palais du Louvre et prirent le pouvoir. Catherine, déployant toutes ses connaissances politiques et son incroyable malice héritées de la maison de Médicis, décida de collaborer avec la faction des Guise.
En tant que régente dans les faits, même si Catherine n'avait aucune légitimité officielle pour assurer ce rôle, elle entreprit de consolider sa propre influence et son pouvoir. Forte de sa nouvelle autorité, elle força Diane de Poitiers à rendre les bijoux de la couronne (que le fervent Henri lui avait offerts) ainsi que le château que Catherine avait autrefois tant convoité. Elle finit ainsi par éloigner la favorite de l'ancien roi du monde de la cour. La reine mère parvint à demeurer à l'écart des persécutions sanglantes des Guise à l'encontre des protestants, et se tint à distance respectueuse du complot des Bourbons visant à les renverser. Elle soutint ensuite le nouveau chancelier de France, Michel de L'Hospital, et prit le parti de la loi française lorsque la maison Guise tenta de la contourner pour assouvir ses obsessions antiprotestantes. Elle s'avéra également implacable lorsqu'il s'agissait de garder son fils sur le trône : lorsque le prince de Condé leva une armée et attaqua des villes catholiques, elle lui ordonna de se présenter à la cour et le fit emprisonner dès son arrivée. Il n'échappa à l'exécution que de justesse, du fait du soudain décès de François.
Même si la vie de Catherine n'était pas toujours rose, elle prenait toutefois le temps d'organiser des fêtes somptueuses à la cour (les "joyeuses magnificences"), et ce à la moindre occasion : mariages, anniversaires, baptêmes, fêtes religieuses, n'importe quel évènement était un prétexte pour festoyer. Les réjouissances étaient si extravagantes que le célèbre "escadron volant" de Catherine de Médicis y déployait tous ses artifices. "L'escadron" était un groupe de nobles dames "légères", comptant notamment Isabelle de la Tour, dame de Limeuil, ou la baronne Charlotte de Beaune-Semblançay, auxquelles Catherine avait recours pour charmer les hommes les plus puissants de la cour et leur extorquer des informations (les fameuses confidences sur l'oreiller). Grâce à ces connaissances, à quelques assassinats et à une pointe de chantage, Catherine parvint à annihiler de nombreuses menaces pesant sur la France ou sur son pouvoir.
Lorsqu'elle devint la régente de son fils de dix ans, Charles IX, Catherine ne perdit pas un instant et gagna peut-être encore plus de pouvoir. L'enfant, maussade et chétif, pleura lors de son couronnement. Catherine le surveillait de près, jusqu'à dormir dans la même chambre que lui. Officieusement, Catherine régnait sur la France, mais la nation faisait face à de graves problèmes. Elle entreprit de les régler à la façon de Médicis. Elle convoqua les chefs religieux français, catholiques et huguenots, pour apaiser les dissensions doctrinales ; lorsque cette solution échoua, elle fit rédiger l'édit de tolérance religieuse de Saint-Germain. (Malheureusement, le duc de Guise attaqua un office huguenot et massacra les croyants, déclenchant une série de guerres de religion qui devait durer plus de trente ans.)
Lorsque les nobles protestants levèrent une armée en réponse au massacre de 1562, suite à l'échec des négociations, Catherine envoya l'armée royale les affronter. Le protestant Antoine de Bourbon mourut de ses blessures, le versatile et catholique duc de Guise fut assassiné, et Catherine fit rédiger l'édit d'Amboise, un traité de paix, en 1563 pour mettre un terme aux combats. Puis elle rallia les seigneurs huguenots et catholiques sous une même bannière pour reprendre Le Havre aux Anglais, qui tentaient à nouveau de mettre leur nez dans les affaires françaises. À l'exception du jour du massacre de la Saint-Barthélemy, ordonné par le roi Charles IX, les choses allaient plutôt bien pour la "reine italienne". Puis Charles mourut à 23 ans. Un autre de ses fils, son favori, fut couronné roi de Pologne en 1573 (mais pas bien longtemps), puis roi de France sous le nom d'Henri III l'année suivante.
Henri, déjà adulte et en bonne santé mentale et physique, n'était pas aussi malléable que ses frères. Pendant près de dix ans, il fit confiance à la minutie de Catherine pour superviser les détails de son règne, mais en 1588 à Blois, il révoqua soudainement tous les ministres qu'elle avait nommés, mettant un terme à son influence sur le gouvernement. Henri s'attaqua également à la puissante famille de Guise, des alliés de sa mère, en arrangeant l'assassinat du duc et le meurtre de huit autres membres de cette maison. Catherine, grabataire depuis ses 69 ans, demeura stoïque en apprenant la nouvelle. Un mois plus tard, en janvier 1589, elle rendit l'âme.
Autres infos[]
La compétence et l'intention de Catherine font tous deux référence à ses somptueux festivals de cour.
Catherine a plusieurs relations avec d'autres dirigeants et de grandes personnes de Civilization.
Elle est l'un des nombreux dirigeants de la franchise Civilization à descendre à la fois de Frédéric Barberousse et d'Aliénor d'Aquitaine.
De 1559 à 1568, Catherine était la belle-mère de Philippe II, issue de son mariage avec sa fille, Élisabeth de Valois.
L'ancêtre de Catherine, Jean de Médicis, est un grand marchand dans Civilization VI.
Catherine est vêtu dans une robe qu'elle pourrait porter lors de carnaval.