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Civilopédia[]

Histoire[]

Gengis Khan est l'un des dirigeants les plus célèbres mais aussi les plus craints de l'histoire de l'humanité. Les statues, bâtiments et produits commerciaux à son effigie se comptent par centaines, et nombre de créations artistiques lui sont consacrées. Il fut le premier homme à unifier les guerriers nomades des tribus d'Asie du Nord-est, fondant ainsi le plus vaste empire contigu de tous les temps. Moins connues toutefois sont les améliorations et avancées majeures qu'il apporta aux infrastructures, au commerce et à la tolérance religieuse. Plus qu'un guerrier, il était également un dirigeant avisé et ingénieux.

Naissance[]

Né en 1162 ap. J.-C. sous le nom de Bordjigin Temüdjin, Gengis Khan a grandi dans une tribu mongole sur des terres de l'actuelle Oulan-Bator. Troisième fils du chef de la tribu, son nom proviendrait d'un chef tartare fait prisonnier. On ne sait que peu de choses sur les jeunes années de Temüdjin et les rares sources d'informations existantes sont souvent contradictoires. De même, aucun véritable portrait ne subsiste. De nombreux textes le décrivent toutefois comme un homme "rayonnant", à la longue chevelure rousse et aux yeux bleu-vert.

Jeunesse[]

Comme pour la plupart des nomades de la région, les premières années de Temüdjin ne furent pas de tout repos, malgré sa haute naissance. À l'âge de neuf ans, il est fiancé à la fille du chef d'une tribu voisine et part vivre auprès de sa famille. Son père meurt empoisonné sur le chemin du retour. Rejetés et abandonnés par leur tribu, Temüdjin et sa famille vivent dans la misère jusqu'au mariage du jeune homme, à l'âge de 16 ans.

Début de l'unification[]

Temüdjin démarre son ascension vers le pouvoir en se constituant vassal du frère de sang de son défunt père, Toghril, le khan de la tribu des Kereyit. À cette époque, la femme de Temüdjin se fait capturer par la tribu des Merkit. Toghril lui prête alors une force de 20 000 hommes pour les affronter, ce qui permet au jeune chef de guerre non seulement de délivrer sa femme, mais également de soumettre les Merkit. Il devient alors khan de son plein droit et commence sa conquête des tribus voisines.

Au cours de ses conquêtes, les pratiques du jeune khan rompent avec la tradition mongole : il crée de nouvelles lois et intègre ses prises de guerre à son empire naissant, plutôt que de les mettre à sac. Sa loi, la Yassa, offre à ses soldats un salaire juste et conséquent, interdit le vol et le pillage en tout genre, et promet protection et liberté de culte aux tribus conquises. Ces innovations politiques lui valurent un peuple fidèle et uni.

L'histoire de l'expansion de son empire et de l'unification des tribus mongoles est teintée de traîtrise, d'intrigues, de victoires éclatantes, de conspirations et de conflits familiaux entraînant la séparation de son ancien allié Toghril et de son fils aîné Djötchi. Malgré ces difficultés, Temüdjin parvient en 1206 à soumettre et unifier toutes les tribus nomades de Mongolie, pour la première fois de son histoire. Lors d'un conseil des chefs, il reçoit le nom de “Gengis Khan”, souverain universel et éternel des peuples mongols.

Expansion[]

Après l'unification de la Mongolie, Gengis Khan entreprend une série de campagnes militaires couronnées de succès afin de conquérir les territoires avoisinants et former un vaste empire qu'il dirigera. En 1209, il pousse les provinces du Xia à la reddition, suite à quoi, en 1211, il achève sa conquête de la dynastie Jin.

Son intérêt se porte ensuite sur la Perse. Grâce à une manœuvre habile n'engageant que deux armées de 20 000 hommes, Gengis remporte la victoire contre les Kara-Khitans. Sa domination s'étend alors jusqu'aux portes de la Perse.

Au lieu d'essayer de conquérir l'état voisin du Khwarezm, Gengis propose une alliance politique. Il envoie pour cela une caravane de 500 hommes vers la capitale, espérant ainsi créer un partenariat commercial solide le long de la route de la soie. Mais le shah du Khwarezm, ne faisant pas confiance au jeune chef, ordonne le massacre de la caravane. Gengis fait une deuxième tentative en envoyant cette fois un groupe d'ambassadeurs directement auprès du shah. Là encore, celui-ci fait décapiter l'un des ambassadeurs en réponse. Insulté, Gengis rassemble une armée de 200 000 hommes et conduit en personne le sanglant assaut qui verra le Khwarezm tomber sous sa coupe en 1220. Fort de ce succès, il s'empresse de capturer d'autres régions sur le chemin du retour, à savoir la Géorgie, l'Afghanistan et les derniers territoires du Xia Occidental.

Au terme de ce voyage, l'empire de Gengis s'étend alors de la mer Caspienne, à l'ouest, jusqu'à la mer du Japon, à l'est, soit deux fois la taille de l'empire romain.

Succession et mort[]

Désormais âgé, Gengis doit penser à sa succession mais le sujet soulève de nombreuses contestations. La légitimité de son fils aîné, Djötchi, est remise en question (on pense qu'il a été conçu pendant la captivité de sa mère), et beaucoup d'hommes refusent de le suivre. Le problème se règle de lui-même avec la mort mystérieuse de Djötchi en 1226. Certains affirment que Gengis en personne aurait commandité l'empoisonnement du jeune homme. Son second fils, Ögödei est alors déclaré héritier, Gengis le considérant comme le plus intelligent et le plus sage de ses derniers enfants.

Gengis meurt peu de temps après la même année, d'une cause aujourd'hui encore controversée. Certains affirment qu'il serait tombé de cheval pendant la bataille contre les Tangut, d'autres qu'il aurait succombé à une longue maladie. Certains prétendent même qu'une princesse Tangut captive l'aurait assassiné avec des pinces. Quelle que soit la cause de sa mort, Gengis Khan est enterré dans une tombe anonyme, selon ses dernières volontés, dans un endroit tenu secret par sa famille. La légende raconte qu'une rivière aurait été détournée sur son emplacement pour la protéger. À moins qu'il ne s'agisse d'un bosquet d'arbres, plantés sur la tombe pour la dérober aux yeux indiscrets. En 2004, des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour ce que l'on pense être les ruines du palais de Gengis. Les chercheurs espèrent encore découvrir un jour sa tombe.

Ce que l'Hisoire retient[]

Les avis sur Gengis Khan divergent du tout au tout : d'aucuns le considèrent comme un grand dirigeant et un excellent politicien alors que pour d'autres, il n'était qu'un assassin assoiffé de sang. Aujourd'hui en Mongolie, il est considéré comme le père de la nation et ses nombreuses innovations politiques sont respectées et saluées. Dans les anciennes terres conquises, telles que l'Irak ou l'Iran, en revanche, il est perçu comme un tyran sanguinaire et génocidaire à l'origine de destructions sans pareilles. Que l'on réfute ou que l'on exagère sa grandeur ou sa férocité, il reste sans conteste l'un des dirigeants les plus influents qui ont marqué notre histoire, et son héritage est encore bien présent dans notre vie.

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