Présentation[]
Babylone
Hammurabi (vers 1810 – vers 1750 av. J.-C.) était le sixième roi de la dynastie amorrite de Babylone, régnant de 1792 av. J.-C. jusqu'à sa mort. Il est surtout connu pour avoir unifié la quasi-totalité de la Mésopotamie sous le premier empire babylonien, ainsi que pour avoir créé l'un des premiers codes de lois connus de l'histoire humaine. Il dirige les Babyloniens dans Civilization VI.
Babylone réécrit la manière de remporter une victoire scientifique. Plutôt que de se concentrer sur l'obtention de la science par des moyens conventionnels, Babylone cherche à prendre de l'avance dans la course à la science en débloquant les Eurékas.
Compétence exclusive[]
Ninu ilu sirum
Lorsque chaque quartier spécialisé est construit pour la première fois, à l'exception de la place du gouvernement, reçoit le bâtiment au coût de production le plus bas pouvant être construit dans ce quartier. Émissaire +1 quand n'importe quel autre quartier est construit pour la première fois.
Intention[]
Berceau de civilisation
Hammurabi préfère construire chaque type de quartier, et apprécie les civilisations faisant de même. Il n'apprécie pas celles qui se concentrent sur un seul type de quartier ou qui ne construisent pas tous les types disponibles.
Intro[]
Grand Hammurabi, ta parole est ta loi. Tu vis et diriges selon ton code, et tu veilleras à ce que ton empire en fasse de même. Tu vois le monde comme un réseau complexe d'alliances, de possibilités et de risques. Évalue soigneusement les probabilités tandis que tu construis ton empire pour unifier la Mésopotamie.
Dans le jeu[]
L'intention d'Hammurabi est Berceau de Civilisation. Il essaie de construire tous les types de quartiers possibles dans ses villes et respecte les autres civilisations qui font de même. Il n'aime pas les civilisations qui se concentrent fortement sur un type de quartier ou qui ne construisent pas tous les types de quartiers.
Sa capacité de leader est Ninu Ilu Sirum. Lorsque chaque quartier spécialisé, à l'exception de la Place du Gouvernement, est construit pour la première fois, il reçoit gratuitement le bâtiment ayant le coût de production le plus bas de ce quartier. Il reçoit également un émissaire lorsqu'un autre quartier est construit pour la première fois.
Approché détaillée[]
La stratégie de Babylone repose sur l'utilisation de ses compétences exclusives pour se propulser vers l'avant dans la course scientifique. Hammurabi doit compenser une perte de 50% de science par tour, mais les Eurêka ! découvrent entièrement une technologie, plutôt que de simplement faire progresser sa recherche. Hammurabi cherche également à construire un quartier de chaque type, puisque son autre compétence exclusive lui octroie un premier bâtiment gratuit dans chaque nouveau quartier, et le bâtiment exclusif du palgum lui octroie un bonus de production. Pour être efficace, le dirigeant babylonien pourra s'appuyer sur son unité exclusive, le Sabum Kibittum, pour explorer la carte, afin de déclencher plus d'Eurêka ! en découvrant des merveilles naturelles, d'autres civilisations, des villages tribaux ou autres, de par son champ de vision et ses PM bonus. Hammurabi a donc une prédilection pour la victoire scientifique !
Audio[]
Hammurabi est doublée par Jose Daniel Martinez Robles. Il parle l'akkadien.
| Dialogues | Traduction en français | Parole en Akkadien | Notes |
|---|---|---|---|
| Vous avez satisfait son intention | Copier Hammurabi est la meilleure solution. Vous faites cela, c'est bien. | Mu-su-lu-um Ḫa-am-mu-ra-bi tu-un-ku-um. Sa-aa-nu-um te-pe-su ta-ab. | |
| Vous n'avez pas satisfait son intention | Tu dois faire ce que je te dis, sinon je pourrais te détruire. | Su-ma-ul te-se-ma-ni, at-ta en-er. | |
| Le joueur lui déclare la guerre | Qui es-tu pour t'opposer à Hammurabi ? Tu n'es que poussière, une simple saleté que j'arrache de mes sandales. | ? | |
| Hammurabi déclare la guerre | J'ai brisé les murs d'Adab et de Nippur par la guerre, et je briserai vos villes. | ? | |
| Il a perdu | Anu ! Réponds à ton serviteur ! Pourquoi as-tu permis ma défaite ? | ? | |
| Le joueur rencontre Hammurabi | Je remplis mes greniers de blé et mes puits d'eau. Les dieux bénissent mon nom : Hammurabi. | ? | |
| Citation sur la Civilopédia | Anu et Bel ont appelé mon nom, Hammurabi, prince exalté, le respectueux, pour enfin faire régner la vertu sur ces terres. | 𒄩𒄠𒈬𒊏𒁉 𒊒𒁀𒄠 𒈾𒄴𒁮 𒉺𒇷𒄴 𒉌𒉌 (𒅀𒋾) 𒈪𒊭𒊏𒄠 𒄿𒈾 𒈠𒁴 𒀀𒈾 𒋗𒁉𒄿𒅎 𒀭 𒅇 𒀭𒂗𒆤 𒋗𒈪 𒅁𒁍𒌑
Ḫa-am-mu-ra-bi ru-ba-am na-’-dam pa-li-iḫ ili (ia-ti) mi-ša-ra-am i-na ma-tim a-na šu-bi-i-im Anum u Bel šu-mi ib-bu-u. |
La ligne en anglais est une phrase légèrement reformulée du prologue du Code d'Hammurabi tel que traduit par Leonard William King - "Anu et Bel m'appelèrent par mon nom, Hammurabi, le prince exalté, qui craignait Dieu, pour faire régner la justice sur la terre." La ligne parlée en akkadien correspond à la translittération - lignes 29-34 pour la première partie de la phrase (bien que pour une raison quelconque le mot "ia-ti" soit omis), ligne 45-46 pour "Anum u Bel" et ligne 49 pour "šu-mi ib-bu-u" ("appelé mon nom"). Il est intéressant de noter que des lectures alternatives des noms des dieux sont utilisées dans le jeu - Anu au lieu d'Ilu et Bel au lieu d'Enlil. Les premiers traducteurs de l'akkadien pensaient que l'idéogramme du dieu appelé "Enlil" en sumérien devait être lu comme "Bel" en akkadien. Les études actuelles considèrent que cela est incorrect, mais on trouve Bel utilisé pour faire référence à Enlil dans des traductions et des discussions plus anciennes. |
Non-audible[]
Délégation : Nous vous invitons à goûter aux richesses de Babylone. Ce plat s'appelle « le dénouement ».
[Remarque : le dénouement est le nom d'un plat babylonien dont la recette a été trouvée sur une tablette cunéiforme. « Dénouement » dans ce cas fait référence à ce que fait le levain lorsqu'il est ajouté au mélange.[3]]
Accepte la délégation du joueur : Vos envoyés ont grimpé avec moi sur le grand zuggurat et ont contemplé les jardins et les toits de Babylone.
[Remarque : le mot « zuggurat » semble être une faute d'orthographe de « ziggurat ».]
Rejette la délégation du joueur : Votre délégation n'a pas les permis nécessaires pour venir. Le bureau des permis est fermé pour le moment.
Accepte la déclaration d'amitié du joueur : Comme deux chevaux tirant un char commun, ainsi notre amitié nous fera avancer !
Demande une déclaration d'amitié : J'ai rédigé un contrat d'amitié. Allez-vous y laisser votre empreinte ?
Demande une alliance : Je vous ai envoyé une tablette sur laquelle nos noms sont unis. Laisseras-tu ta marque sur elle ?
Dénoncé par le joueur : Vautour sans foi ni loi, profanateur de sanctuaires, celui qui est haï par de nombreux dieux ! Ce n'est que par ma grande miséricorde que je parle encore avec toi.
Dénonce le joueur : Tes paroles sont un parjure. Tes serments sont un champ en temps de famine. Grand Anu, pardonne-moi de parler avec celui-ci !
Invitation à la capitale : Montre-moi ta capitale, et je te parlerai de Babylone. Ce n'est que justice.
Invitation à la ville : Venez voir les gloires de Babylone et nos jardins - le désert fleurit de vie !
Contexte historique[]
Généralement associé au luxe et au pouvoir, le nom de Babylone est toujours bien présent dans l'imaginaire collectif, bien que la ville ait connu son apogée voilà plus de trois millénaires. Et parmi les rois babyloniens, le nom d'Hammurabi reste quant à lui associé à une justice sévère et à la rationalité.
Hammurabi fut le premier dirigeant de la dynastie amorite de Babylone. Il succéda à son père, Sin-Muballit, à un âge relativement jeune. Ce dernier avait posé les fondations du royaume lors de son règne, mais n'avait rien d'un grand conquérant, comme le prouvât une campagne militaire ratée contre la ville voisine de Larsa. C'est d'ailleurs peut-être cet événement qui le poussa à abandonner le trône au profit de son fils Hammurabi, un arrangement idéal pour Larsa et son roi, Rîm-Sîn, qui pouvaient ainsi être rassurés de savoir un enfant au pouvoir, sans doute plus intéressé par les affaires domestiques.
Au début de son règne, Hammurabi s'attela à poursuivre l'œuvre de son père en améliorant les structures internes du royaume, notamment par le biais d'un code de lois rédigé (ou plutôt buriné) par ces soins en l'an 1754 avant notre ère, et entré dans l'histoire sous le nom de « Code d'Hammurabi ».
Le Code d'Hammurabi fut gravé en cunéiforme sur une plaque géante de diorite de quatre tonnes. Ses lois s'appuyaient sur la Lex Talionis, ou justice punitive ; c'est d'ailleurs de là que nous vient l'expression « œil pour œil, dent pour dent ». L'idée centrale était qu'à chaque crime spécifique devait correspondre un châtiment bien précis, de façon à limiter au maximum le besoin d'interprétation une fois le verdict rendu. La plupart des sanctions étaient brutales, ce qui dissuadait déjà un certain nombre de délits en amont, mais les tests permettant de décider de la culpabilité d'un accusé ne tiendraient pas forcément la route de nos jours ; notons par exemple cette épreuve de natation visant à décider si une femme avait trompé son mari ou non.
À Babylone, Hammurabi fit élever des remparts et développa un système d'irrigation basé sur des canaux et des aqueducs. Il entama également la construction de temples grandioses consacrés aux dieux. Ces travaux le rendirent populaire auprès de son peuple et renforcèrent le sens du devoir civique de celui-ci, une conséquence tout à fait bénéfique pour Hammurabi. Car contrairement à ce que pouvaient croire les habitants de Larsa, il avait bien l'intention de partir à la conquête du sud de la Mésopotamie.
Il aurait été facile pour Hammurabi de tomber dans le piège et d'attaquer Larsa pour venger la défaite de son père. C'est certainement d'ailleurs ce qu'un roi de moindre envergure aurait fait. Mais pas Hammurabi : il s'allia à Larsa lorsqu'un groupe appelé les Élamites pénétra dans la Mésopotamie centrale (les mêmes Élamites ayant construit la cité d'Anshan). Avec l'aide de son armée, il vint rapidement à bout de l'envahisseur, mais dès que l'alliance ne lui fut plus d'aucune utilité, Hammurabi prit sa revanche : il se rendit dans les cités-états de Nippur et Lagash, formant maintenant des alliances avec elles de façon à pouvoir s'emparer d'Uruk et d'Isin, deux villes appartenant à Larsa. Puis, il se retourna contre ses alliés et captura Nippur et Lagash. Malgré cette valse d'alliances et de trahisons, il continua à trouver des alliés, jusqu'à prendre l'intégralité de la Mésopotamie du sud.
Mais les conquêtes d'Hammurabi ne s'arrêtèrent pas à Larsa. Il tourna ensuite le regard vers le nord, où le roi Zimrî-Lîm régnait sur le royaume amorite de Mari. Mari était riche et contrôlait les eaux. Plutôt que de continuer à négocier avec la ville pour avoir le droit de naviguer sur l'Euphrate, Hammurabi la défia, puis la rasa, plutôt que de la conquérir, envoyant ainsi un message potentiel à toute la Mésopotamie : c'était lui et lui seul qui décidait des termes de la négociation. De là, Hammurabi continua vers le nord, jusqu'à Eshnunna, et en 1755 avant notre ère, il était à la tête de toute la Mésopotamie.
Mais malgré toutes ses invasions, il n'avait rien d'un roi cruel. Il était surnommé "bani matim", le bâtisseur des terres. Il avait le bien de son peuple à cœur, même lorsqu'il partait agrandir son territoire. Il envoyait des lettres à ses administrateurs contenant des ordres pour la maintenance et la décoration de la ville. Le Code d'Hammurabi était novateur non seulement pour sa fermeté, mais aussi dans sa capacité à la pitié : par exemple, les criminels étaient toujours présumés innocents.
Comme son père, Hammurabi confia à son fils, Samsu-Iluna, les tâches d'un roi en amont de son accession au pouvoir, ce qui lui permit de ne pas s'inquiéter lorsque l'âge et la maladie le rattrapa. Pourtant, suite à la mort d'Hammurabi en 1750 avant notre ère, Samsu-Iluna se montra incapable de repousser les invasions. En à peine un an, son royaume commença à s'effriter. Que la cause en fut le manque de charisme, d'intelligence ou de sagesse de ses successeurs, ou simplement la déliquescence de ses alliances, le royaume ne fut plus jamais aussi vaste et sûr que lors du règne d'Hammurabi.
Autres infos[]
Hammurabi est l'un des leaders auxquels les joueurs peuvent être comparés sur l'écran de classement (si leur score final est de 2 250 à 2 499 points).
Le contexte d'Hammurabi est une ziggourat surplombant une rive avec des palmiers et quelques bateaux.
La capacité de leader d'Hammurabi est le nom donné aux chapitres du Code d'Hammurabi, tandis que son programme de leader est un terme décrivant les zones où la civilisation est censée avoir émergé de manière indépendante (comme la Mésopotamie).
Hammurabi recycle certaines animations de Soliman.
Hammurabi est le plus ancien leader non apocryphe de Civilization VI et de ses extensions, devançant le suivant le plus ancien, Ramsès II, de 400 ans. Gilgamesh est théoriquement plus vieux, mais son existence est contestée.
La sortie de Babylone dans Civilization VI marque la cinquième fois qu'Hammurabi la dirige dans la franchise Civilization. Il n'était absent que de Civilization V, où Babylone était dirigée par Nébucadnetsar II, et des jeux Civilization Révolution, où Babylone n'est pas présente.
Images[]
Concept Art d'Hammurabi
Introduction avec Hammurabi
Dessin récent d'Hammurabi