Présentation[]
"La plume n'est peut-être pas plus puissante que l'épée, mais la presse typographique est sans doute plus lourde que l'engin de siège. Une poignée de mots peut tout changer."
– Terry Pratchett
"L'imprimerie représente pour l'esprit ce que la poudre à canon fut à la guerre."
– Wendell Phillips
L'Imprimerie est une technologie de l'ère de la Renaissance dans Civilization VI.
Prérequis[]
Technologie requise: Mécanique
Coût: 490 de science (600 de science avec Gathering Storm).
Spécificités[]
Débloque l'accès à la technologie Science militaire
Débloque:
Stratégie[]
- L'importance de cette technologie est souvent sous-estimé car en soit elle ne débloque qu'un nombre restreint de choses comme la merveille Cité interdite ou encore des bonus en tourisme et en diplomatie.
- Mais la Cité interdite est l'une des merveilles les plus importantes du jeu car elle débloque un emplacement de doctrine Joker (un emplacement où l'on peut placer n'importe quelle doctrine) qui correspond à tout type de jeu.
- C'est donc une technologie de premier plan, déblocable facilement (nécessite la technologie Ingénierie) et une fois découverte, construisez immédiatement la merveille Cité interdite.
Contexte historique[]
Depuis l'invention de l'écriture, aucune technologie n'avait autant bouleversé le cours de la civilisation que l'imprimerie. Si les caractères mobiles étaient utilisés en Chine, en Inde et en Europe, et la pecia, un système de copie de manuscrit mis au point au XIIIe siècle dans des universités italiennes, permettait aux libraires de produire plusieurs exemplaires d'un même tome relativement rapidement, les livres restaient chers, et seule l'élite éclairée pouvait s'en procurer.
Au XVe siècle, une méthode de reproduction des livres à la fois rapide et peu coûteuse se transforma en véritable aubaine pour les libraires européens. Avec les progrès de l'éducation et de l'alphabétisation, même les manants, pouilleux qu'ils étaient, se mirent à vouloir dévorer la Bible de leurs propres yeux, et leurs enfants apprenaient la lecture dans les écoles qui s'ouvraient un peu partout sur le continent. En Chine, des caractères mobiles en porcelaine furent fabriqués en 1040 par Bi Sheng ; placés librement dans un plateau, ils permettaient de former des phrases, avant d'être encrés, puis pressés contre du papier. Cette technique était coûteuse et les caractères fragiles, tandis que les caractères en bois s'usaient trop rapidement.
Ce fut un orfèvre itinérant allemand du nom de Johannes Gutenberg, qui vendait parfois des livres et exerçait aussi de temps en temps d'autres professions auxquelles il n'excellait guère, qui inventa les caractères mobiles en métal. Chaque élément représentait une lettre ou un signe de ponctuation pouvant être disposé sur un plateau, de manière à former une page. Les caractères, faits de plomb, étaient durables et faciles à fondre. Une fois usé, le métal pouvait être fondu et réutilisé pour fabriquer d'autres caractères. L'orfèvre raté inventa également une encre à base d'huile qui fonctionnait bien avec les caractères de métal et offrait une longue tenue d'impression. Gutenberg installa un atelier à Mainz, et en 1450, il avait déjà pris pour habitude d'imprimer des textes classiques, comme des grammaires latines et des indulgences de l'église. En 1452, il commença à travailler à une version imprimée de la Bible, qui fut achevée en 1455 ; c'est cette version que nous appelons encore aujourd'hui la "Bible de Gutenberg".
Son invention révolutionna le monde et ouvrit la voie à la communication de masse. Elle se répandit rapidement en Europe, les libraires pouvant dès lors fabriquer et vendre de nombreux exemplaires de leurs livres. Avec elle vint la standardisation de la langue et de la connaissance : les numéros de pages, les tables des matières, les index, la bibliographie, toutes ces choses qui étaient impossibles avec des livres copiés à la main. L'imprimerie apprit aussi à l'humanité à penser de manière linéaire, dans le sens de la lecture, plutôt que de manière holistique. Elle fut l'étincelle qui mena à la révolution copernicienne et à la Réforme. Si vous trouvez que la civilisation est chaotique, blâmez Gutenberg.