Présentation[]
Portugal
Jean III (7 Juin 1502 – 11 Juin 1557), surnommé le Pieux, fut roi du Portugal de 1521 à sa mort. Il fut connu pour avoir étendu l'empire portugais, pour avoir commencé à coloniser le Brésil et sécurisé le contrôle des îles Moluques assurant le monopôle portugais des épices. Il dirige le Portugal dans Civilization VI.
Compétence spéciale[]
Porta do Cerco
Champ de vision +1 pour toutes les unités. Routes commerciales +1 quand une autre civilisation est découverte. Inclut le libre passage avec toutes les cités-états.
Intention[]
L'Héritage du navigateur
Apprécie les civilisations qui explorent le monde, mais pas celles qui restent à proximité de leurs frontières.
Intro[]
Approche détaillée[]
La victoire du Portugal se base sur la création d'un vaste réseau commercial et sur l'exploitation des cases côtières. N'oubliez pas que les routes commerciales internationales du Portugal se limitent à la voie maritime : Jean III préférera donc fonder ses villes le long de la côte afin de maximiser le nombre de postes commerciaux potentiels. De plus, les villes côtières bénéficient de tous les avantages de l'École navale, qui octroie de la production supplémentaire pour les unités navales, et de la science supplémentaire pour les cases côtières et les cases de lac, ainsi que des points d' amiral illustre. Il est recommandé de commencer rapidement l'exploration afin de trouver les futurs emplacements de construction du bâtiment exclusif du Portugal, la feitoria, construit par une unité exclusive, le nau. Le Portugal peut utiliser ses profits commerciaux pour avancer vers n'importe quel type de victoire. Cependant, abstenez-vous de faire la guerre : les ports doivent rester ouverts pour le commerce !
Doublage[]
Jean III est doublé par Alberto Novo. Il parle le portugais européen et utilise des termes du langage royal.
| Type de discours | Traduction française | Discours en portugais | Notes |
|---|---|---|---|
| Vous avez satisfait son intention | Ah oui. Toi et moi connaissons tous deux la douce mélancolie de la mer. (littéralement « Ah oui. Nous connaissons tous deux la douce humeur mélancolique de la mer. ») | Ah, sim. Nós ambos conhecemos o doce humor merencório do mar. | |
| Vous n'avez pas satisfait son intention | Comment peux-tu rester assis sur tes propres rivages et ne pas regarder au-delà ? (littéralement « Comment peux-tu rester immobile sur ta propre terre et ne pas regarder plus loin ? ») | Como podes ficar quedo da vossa própria terra e não olhar mais além? | Le doubleur prononce mal certains mots ici. La formulation correcte est podeis (« tu » formel) et non podes (« vous » informel) ; et quedo na (« reste immobile ») et non quedo da. |
| Vous lui déclarez la guerre | Qu'ai-je fait pour t'offenser à ce point ? Eh bien, il est trop tard pour réparer cette erreur. Quel regret que nous soyons obligés de faire la guerre. (littéralement : « Qu'avons-nous fait pour t'avoir si gravement offensé ? Eh bien, il est trop tard pour réparer cette erreur. Nous le regrettons, mais il est nécessaire de faire la guerre. ») | Que havemos feito que estejais tão ofendido? Ora, é tarde para corrigir este erro. Lamentamos, mas é mestres fazer a guerra. | Le doubleur prononce mal certains mots ici. La phrase correcte est é mester (une façon très formelle et archaïque de dire "il faut") et non é mestres. |
| Il déclare la guerre | Je t'ai déclaré la guerre. Je ne voulais pas faire ça, mais je ne veux plus de toi non plus. (littéralement : « Nous t'avons déclaré la guerre. Bien que cela nous fasse mal de le faire, nous ne voulons pas supporter ta présence. ») | Havemos declarado guerra contra vós. Posto que nós pese fazer esto, não queremos sofrer a vossa presença. | Le doubleur prononce mal certains mots ici. La phrase correcte est posto que nos pese (une façon formelle de dire « même si cela nous fait mal ») et non posto que nós pese. |
| Il a perdu | On m'a dit que tu es le conquérant du Portugal. C'est peut-être la réalité, mais je ne reconnaîtrai jamais ta victoire. Va-t'en ! (littéralement : « Nous avons été informés que tu es le conquérant du Portugal. Néanmoins, nous ne nous conformerons jamais à ta victoire. Va-t'en ! ») | Fizeram-nos saber que sois o conquistador de Portugal. Sem embargo, nós nunca acataremos a vossa vitória. Ide-vos! | |
| Rencontre | Par la grâce de Dieu, je suis Jean, roi du Portugal. Je vous souhaite la bienvenue. (littéralement : « Par la grâce de Dieu, nous sommes Jean, roi du Portugal. Nous vous souhaitons la bienvenue. ») | Pela graça de Deus, nós somos João, Rei de Portugal. Bem-vindos sejais. | |
| Citation depuis la Civilopédia | Je suis Jean, par la grâce de Dieu, roi du Portugal et des Algarves et des terres lointaines d'Afrique, seigneur de Guinée, maître de la conquête, de l'exploration et du commerce avec l'Éthiopie, l'Arabie, la Perse et l'Inde. | Dom João, per graça de Deus Rei de Portugal e dos Algarves, d'Aquém e d'Além-Mar em África, Senhor de Guiné e da Conquista, Navegação e Comércio de Etiópia, Arábia, Pérsia e da Índia. | Ce titre est dans le style utilisé par les souverains portugais (y compris Jean III) depuis le retour de Vasco de Gama d'Inde en 1499 jusqu'au début du règne de la maison de Habsbourg. |
Non-doublées[]
Délégation : L'empire des mers vous apporte des épices des Indes, des soies de Chine et de l'or d'Afrique. Et un peu de bacalao de chez nous.
Accepte la délégation du joueur : Votre délégation a été bien reçue. Nous avons bu du vin vert et écouté les fadistas en deuil chanter la mer.
Rejette la délégation du joueur : Vous envoyez des cadeaux à un marché sursaturé. Nous n'en voulons pas.
Accepte la déclaration d'amitié du joueur : Cela me fera plaisir de voir vos voiles à l'horizon.
Rejette la déclaration d'amitié du joueur : Cela me fait mal de dire non à votre amitié, mais je dois le faire.
Demande une déclaration d'amitié : La mer est vaste et vide. Allons-nous être amis ?
Le joueur accepte la déclaration d'amitié : Excellent !
Le joueur rejette la déclaration d'amitié : Tu me rends triste.
Accepte l'accord : Terminé ! Des accords comme ceux-ci nous permettront à tous les deux de prospérer.
Dénoncé par le joueur : As-tu été envoyé par le diable pour me tourmenter ? Pourquoi sèmes-tu la discorde partout où tu vas ?
Dénonce le joueur : Pourquoi dois-tu être un tel fléau pour le monde ? Tes paroles sont des mensonges, tes actions sont offensantes et tes revendications sont, franchement, excessives.
Invitation à la capitale : Nous avons un festin d'huile d'olive et de morue, de sardines grillées et de castella ! Veux-tu venir écouter du fado avec moi ?
Invitation à la ville : Échangeons des histoires sur nos voyages et sur nos maisons.
Contexte historique[]
Jean III, surnommé le ''colonisateur'', et peut-être plus aimablement le ''pieux'', fut roi du Portugal et des Algarves de 1521 à 1557. Il était le fils aîné du roi Manuel Ier et de Marie d'Aragon. Dès sa naissance, sa famille le poussa vers l'excellence : ses précepteurs lui enseignèrent l'astronomie, l'astrologie, la théologie, la loi et les langues anciennes, et il dut gérer sa propre maisonnée à l'âge de douze ans. Après quelques années de travail pratique, il commença à assister son père dans ses responsabilités royales.
Jean devait épouser sa cousine Éléonore d'Autriche à son seizième anniversaire, mais son père Manuel s'interposa et décida qu'il épouserait Éléonore lui-même. Comme on peut s'y attendre, Jean fut offensé et plus que contrarié face à ce coup de théâtre. Cependant, lorsqu'il prit le trône en 1521, il contracta un mariage stratégique avec Catherine de Castille, qui se trouvait être la petite sœur de son ex-fiancée, Éléonore. Frustré en amour, Jean se tourna vers la religion. De façon notable, il finança des organisations religieuses humanistes telles que la Société de Jésus, les Jésuites. Moins glorieusement, ce fut sous le règne de Jean que l'Inquisition s'installa au Portugal, menaçant la liberté de pensée et éliminant toute velléité de protestantisme dans le pays. L'Inquisition avait pour mission de punir toute pratique jugée problématique ou blasphématoire, notamment la sorcellerie, la bigamie (on se souvient des démêlés de son contemporain anglais Henri VIII avec l'Église en raison de sa vie amoureuse tumultueuse), les écrits critiquant l'Église, et la déviance sexuelle. Avec l'aval du pape, Jean nomma son frère Grand inquisiteur et le cardinal Henri établit l'Inquisition dans tout le territoire portugais. L'influence de l'Inquisition s'étendit dans de nombreux domaines de la culture et de la vie quotidienne au Portugal. Ce fut cette politique qui valut à Jean le surnom de ''Pieux''. Plutôt que d'étendre l'influence du Portugal par la guerre, Jean préféra souvent s'en remettre à la diplomatie, et arrangea des mariages avantageux. Sa sœur Isabelle épousa Charles Quint, roi d'Espagne et chef du Saint-Empire romain, et il maria sa fille Marie-Manuelle au roi Philippe II d'Espagne. Le prince Jean-Manuel épousa Jeanne d'Autriche, et leur fils devint le roi Sébastien Ier. Ces alliances témoignent d'une volonté de s'assurer l'indépendance au sein de la péninsule ibérique, tout en s'entourant d'alliés. D'après Jean, le vaste empire du Portugal était inefficace, rongé par les dettes et la corruption. Il tenta d'abord de régler les problèmes en nommant de nouveaux gouverneurs, pensant que des hommes meilleurs produiraient de meilleurs résultats, mais le problème était systémique. De plus, certains des gouverneurs mis à pied refusèrent de quitter leur poste. Le véritable impact du règne de Jean se retrouva dans l'expansion de ses réseaux commerciaux. Des plateformes de commerce fortifiées, les feitoras, furent établies à Mombasa au Mozambique et dans d'autres parties de l'Afrique. Le Portugal fit également l'acquisition du Timor et de l'archipel des Moluques en Asie du Sud-Est, de Goa et du Sri Lanka en Asie méridionale, et institua des avant-postes commerciaux à Nagasaki et à Macao en Asie orientale. De plus, sous le règne de Jean, le Brésil devint une colonie de premier plan. Grâce à ces réseaux commerciaux, les épices, le sucre, l'or, les parfums et la soie devinrent des denrées d'échange internationales. Moins noblement, Jean s'adonna également au trafic d'esclaves, provoquant la colère du roi congolais Mvemba a Nzinga, qui lui écrivit une lettre cinglante rapportant les exactions des esclavagistes. À l'approche de la fin de son règne, Jean rencontra des difficultés à nommer un héritier. De ses neuf enfants (nés de Catherine), seuls deux survécurent à l'âge adulte, et ils moururent tous les deux avant leur père. À la mort de Jean en 1557, le trône revint finalement à son petit-fils Sébastien.
Autres infos[]
- L'écran diplomatique de Jean III représente la Torre de Belem qui se situe à Lisbonne.
- Le nom de la compétence de Jean III doit son nom au pont de la frontière séparant le port portugais de Macao et la Chine des Ming, tandis que le nom de son intention fait référence au prince Henri le Navigateur, celui qui a crée la caravelle, qui a exploré la côte ouest de l'Afrique au début des explorations européennes
- Prince Henri est lui-même dirigeant du Portugal dans Civilization III.
- En plus d'être l'un des nombreux dirigeants de la franchise Civilization descendant à la fois de Frédéric Barberousse et d'Aliénor d'Aquitaine, il a des relations avec d'autres dirigeants :
- Sa grand-mère maternelle est Isabelle I.
- Son neveu et gendre est Philippe II.
- Le père et prédécesseur de Jean III, Manuel I, était le cousin germain et également le beau-frère de Jean II, le dirigeant portugais de Civilization IV.
- Le prince Henri le Navigateur, le dirigeant portugais de Civilization III, était un frère d'Édouard, l'arrière-grand-père de Jean III.
- De plus, il a reçu des lettres de Mvemba a Nzinga.
- Jean III porte un sceptre semblable au sceptre armillaire, une pièce des joyaux de la couronne portugaise
- Dans la version anglophone du jeu, ceux-ci conservent le nom natal de Jean: Joao au lieu de fait un anglicisme (John).
Images[]
Image promotionnelle de Jean III
Image d'introduction de Jean III
Statue de Jean III inspirant sa modélisation