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Présentation[]

Main d'œuvre nationale (Civ6)

"Une économie forte passe par une main-d'œuvre forte et instruite."

– Bill Owens

"Il est tout aussi important d'avoir une main-d'œuvre épanouie et engagée que d'être rentable."

– Vern Dosch

La Main d'œuvre nationale est un dogme de l'ère antique dans Civilization VI.

Prérequis[]

Dogme requis: Artisanat

Coût: 70 de Culture

Optimisation: Construisez un quartier spécialisé

Spécificités[]

Débloque l'accès aux dogmes: Philosophie politique et Loisirs

Débloque:

  • Place de la gouvernance (Rise and Fall)
  • Salle ancestrale (Rise and Fall)
  • Salle d'audience (Rise and Fall)
  • Trône du seigneur de guerre (Rise and Fall)
  • Conscription
  • Corvée
  • Octroie un titre de gouverneur (Rise and Fall)

Stratégie[]

  • En terme militaire, ce dogme débloque la doctrine de la Conscription aidant à l'entretien de vos unités où ce dernier est désormais bas voir gratuit.
  • En terme de culture, la doctrine de la Corvée est un bon atout pour la construction de merveilles en début de partie.
  • Dans Rise and Fall, ce dogme débloque le quartier de la Place de la gouvernance, un très bon quartier qui peut résoudre des problèmes de loyauté dans une de vos villes frontalières et qui offre de très bons bonus d'adjacence aux quartiers qui l'entoure. Sans oublier que cela débloque en retour la possibilité de construire un des trois bâtiments en fonction de votre stratégie dans la partie.

Contexte historique[]

Le travail est apparu avec l'homo sapiens. Outre la fabrication d'outils, un cerveau plus complexe et un langage articulé, c'est l'organisation du travail qui permit à l'humanité de conquérir la nature et de se différencier des autres animaux. L'historien Karl Wittfogel suggère que ce sont les projets d'irrigation à grande échelle en Mésopotamie et dans l'Égypte ancienne, pour lesquels l'État enrôlait de force la population, qui ont donné naissance à la civilisation : spécialisation du travail, émergence de classes sociales, gouvernements organisés et culture hiérarchique.

Outre leurs armées, la possibilité de conscrire de la main-d'œuvre pour réaliser de monumentales constructions publiques était pour les anciens dirigeants un moyen de démontrer leur puissance et leur "considération" envers leurs sujets. Au fil du temps, ces projets se manifestèrent sous diverses formes : la pyramide de Khéops nécessita 100 000 ouvriers sur plus de 20 ans et la Grande Muraille de Chine employa encore plus de conscrits d'une génération à l'autre. Pour ces constructions et beaucoup d'autres, les travailleurs étaient surtout des paysans (les esclaves avaient bien trop de valeur pour être gaspillés sur ces chantiers) ; ils contribuaient ainsi à une forme de taxe sur les services. Quant aux Romains, ils mirent au point des techniques d'organisation révolutionnaires pour leur main-d'œuvre conscrite. L'Empire de Rome domina le millénaire grâce à ses infrastructures : routes, aqueducs, bains publics, ponts, ports, phares et édifices de divertissement, tels que le Colisée et le Circus Maximus.

Le travail imposé par l'état a adopté différentes formes, mais toutes impliquaient des efforts non rémunérés. Populaire dans les pays occidentaux, la corvée était de nature ponctuelle et limitée. En Extrême-Orient, la pratique évolua pour couvrir des projets massifs ; la corvée pouvait s'étaler sur un nombre fixe de jours dans l'année, selon la volonté du seigneur. Le servage représentait la norme sous le système féodal : les paysans devaient effectuer toutes sortes de travaux sur une "réserve seigneuriale"... ce qui pouvait impliquer de contribuer à la dernière folie architecturale du monarque ou du clergé. Plus tard, la révolution industrielle vit apparaître la servitude pour dettes et l'esclavage salarié... bien que les conventions collectives, les salaires minimums, la législation sur le travail des jeunes, les droits des prisonniers et la semaine de 40 heures aient mis fin aux réquisitions de main-d'œuvre par l'état.