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Présentation[]

Njinga Mbandi (Civ6)

Kongo2 (Civ6)

Kongo

Civilisation:

Njinga Mbandi (v. 1583 – 1663), baptisée Ana de Sousa, fut ngola du royaume de Ndongo et Matamba dans le nord de l'Angola actuelle de 1626 à sa mort. Elle fut connue pour ses nombreuses décennies de résistance contre les Portugais qui contrôle le réseau d'esclaves et pour avoir sécurisé l'indépendance de son royaume. Elle dirige le Kongo dans Civilization VI.

Compétence spéciale[]

Reine du Ndongo et du Matamba

Rendements +10 % pour les villes se trouvant sur le même continent que votre  capitale ( capitale incluse), mais -15 % si celles-ci se trouvent sur un autre continent.

Intention[]

Décolonisation

Apprécie les civilisations installées sur des continents où elle ne possède pas de villes. N'apprécie pas celles possédant une ville sur son continent d'origine.

Intro[]

Approche détaillée[]

Le Kongo de Njinga Mbandi veut devenir la principale puissance de son continent. En combinant les bonus de rendements sur votre territoire et la compétence de la civilisation, Nkisi, vous aurez tout pour atteindre une victoire culturelle. Les ngao mbeba de Njinga Mbandi vous aideront à écraser toute civilisation tentant de pénétrer sur votre continent, et le mbanza aidera vos villes à se développer et à prospérer.

Audio[]

Njinga Mbandi est doublée par Warona Setshwaelo. Elle parle le Kimbundu.

Type de discours Traduction française Discours en Kimbundu Notes
Vous avez satisfait son intention Échangeons des idées, de l'or et des biens... mais pas des terres. ?
Vous n'avez pas satisfait son intention Le divin a accordé à chacun de nous une terre sur laquelle il peut régner comme bon lui semble. Restez dans votre coin. ?
Vous lui déclarez la guerre Allez-y, envoyez vos soldats ! Nous nous fondrons dans les arbres et vous attaquerons depuis les pierres. ?
Elle déclare la guerre Nous venons mettre le feu à vos terres et à vos drapeaux. ?
Elle a perdu Vos épées ne fendent que la chair. Vos chaînes ne lient que les mains. Notre âme reste nôtre. ?
Rencontre Je suis la reine Nzinga. Veuillez vous asseoir où vous voulez. ? Il s'agit d'une référence à sa première rencontre avec le gouverneur portugais de Luanda, où on ne lui a pas proposé de chaise pour s'asseoir, mais un simple tapis de sol adapté aux domestiques. En réponse, Nzinga a ordonné à l'un de ses assistants de se mettre à quatre pattes et de lui servir de chaise pour parler face à face avec le gouverneur.
Quote from Civilopedia Prenez tous les risques, et voyez où le destin vous mène. ? C'est un vieux proverbe angolais.

Non-audible[]

Délégation : Nous avons ici des haricots à l'huile de palme, du gombo et des sauterelles grillées. Prenez une poignée de funge de bombo et trempez-la dans la sauce !

Accepte la déclaration d'amitié du joueur : Là où l'amitié grandit, il y a de la générosité.

Rejette la déclaration d'amitié du joueur : Tant de gens viennent offrir leur amitié, mais dans leurs yeux je vois l'éclat de la cupidité.

Demande une déclaration d'amitié : Une reine doit être féroce envers ses ennemis, mais cultiver les amitiés là où nous le pouvons.

Le joueur accepte la déclaration d'amitié : Oui, nous pouvons voir dans vos yeux qu'il n'y a pas de sorcellerie là-dedans.

Le joueur rejette la déclaration d'amitié : Nous évaluons ces questions avec soin et ne pouvons accepter ce qui serait un risque.

Dénoncé par le joueur : Vous choisissez l'hostilité au lieu du compromis. Vous ne savez clairement pas à qui vous avez affaire.

Dénonce le joueur : Vous nous apportez vos mauvaises coutumes et vous cherchez à les propager. Nous ne pouvons pas permettre cela.

Trop de troupes près de sa frontière : S'il vous plaît. Je ne suis pas étrangère à la guerre. Je vois où elle se trame. Prouvez-moi que j'ai tort.

Invitation à la capitale : Dois-je vous parler de la beauté des terres kongolaises ? De Ndongo, de l'Angola ?

Invitation à la ville : Ces terres sont riches et variées, leurs merveilles doivent être vécues !

Contexte historique[]

Figure incontournable du mouvement pour l'indépendance de l'Angola et des prémices du colonialisme en Afrique, Njinga Mbandi lutta pour imposer sa voix et se fonder un royaume, alternant entre divers territoires tout en attisant les rivalités entre les puissances européennes en présence.

Les Portugais arrivèrent au Kongo dans les années 1480. Ayant découvert un royaume doté d'une monarchie élective en place depuis le XIVe siècle, les missionnaires lusitaniens fondèrent des écoles, encouragèrent une pratique religieuse syncrétique, et baptisèrent le roi kongolais moins de dix ans après leur installation. La question de l'esclavage s'avéra plus compliquée : les Kongolais le pratiquaient depuis longtemps, ramenant des prisonniers dans leur capitale suite à des guerres et des attaques pour les forcer à travailler. Lorsque les Portugais établirent leurs plantations à São Tomé, le Kongo conclut un accord exclusif visant à fournir l'île en main-d'œuvre prisonnière, et avec le temps, les deux nations finirent par entretenir une alliance précaire.

Cependant, les Portugais finirent par enfreindre le monopole du Kongo sur le commerce des esclaves, et Alphonse Ier, Mvemba a Nzinga, précipita la fin de l'accord entre les deux parties, non pas pour revendiquer la fin de l'esclavage ou protester contre une agression, mais plus simplement parce que les Portugais n'avaient pas respecté les termes convenus. En représailles, le Portugal installa des campements dans les royaumes limitrophes afin de servir à la fois de comptoirs commerciaux et d'avant-postes d'attaque.

Une génération plus tard, les régions à la frontière du Kongo autrefois prises pour cible par les esclavagistes étaient devenues des partenaires potentiels, parmi lesquels se trouvait le Ndongo. En 1590, ce royaume était en guerre contre les Portugais et leurs alliés kongolais, tout en essuyant les assauts d'un groupe de mercenaires particulièrement féroce, les Imbangala. Ce conflit étant particulièrement mal engagé, un représentant de la noblesse organisa un coup d'État afin de chasser la majorité des membres de la cour, et notamment Njinga, qui prit la fuite vers le royaume voisin du Matamba. Mais le nouveau dirigeant du Ndongo avait besoin de son habileté politique et de ses relations, et il l'envoya donc négocier avec les Portugais.

Njinga excella dans sa mission. Elle s'appliqua à défier les normes portugaises ; refusant de se montrer soumise lors des négociations, comme cela était attendu d'elle, elle revêtit les plus belles tenues locales et se présenta comme une reine, plutôt que comme un simple sujet. Lorsque les Portugais cherchèrent à la faire asseoir à même le sol, elle demanda à l'un de ses suiveurs de s'accroupir afin de lui faire office de siège. Elle refusa de s'avancer sur la question du baptême, qui lui servit ainsi de levier de tractation, et elle finit ainsi par obtenir un accord de paix.

Mais le calme fut de courte durée. Souhaitant agrandir leur territoire, les Imbangala bravèrent aussi bien les Portugais que le Ndongo, entretenant ainsi le conflit. Alors que la crise s'aggravait dans son royaume, le roi du Ndongo mourut, et Njinga, sachant pouvoir compter sur ses nombreux alliés politiques et stratégiques, chercha à s'emparer du trône. N'ayant pas oublié la flamme qui l'animait, les Portugais rechignèrent à reconnaître sa souveraineté et exigèrent qu'elle prête allégeance à un souverain fantoche choisi par leurs soins. Elle refusa et s'enfuit pour rejoindre ces mêmes rebelles imbangala, dont elle épousa l'un des membres, avant de recréer son armée en prenant exemple sur les hautes aspirations militaires de son nouveau peuple. Cela fait, elle lança un assaut sur la région et prit le contrôle du Matamba et d'une partie du Ndongo. De là, elle établit des relations indépendantes avec les négociants néerlandais, échangeant des esclaves pour financer la résistance et formant une alliance avec les Pays-Bas et les Kongolais contre les Portugais.

La guerre s'éternisa. Les Néerlandais furent chassés par les Portugais, mais dans le même temps, ces derniers entamèrent une guerre contre l'Espagne. En 1656, après des années d'affrontements, les deux ennemis acceptèrent de signer un traité de paix : le Portugal y gagnait le contrôle d'une bonne partie de la côte, tandis que Njinga obtenait son monopole sur le trafic d'esclaves, et les Européens durent patienter de nombreuses années avant de pouvoir reposer le pied à l'intérieur des frontières du royaume.

Aujourd'hui, Njinga Mbandi est entrée dans l'histoire pour avoir combattu les Portugais bec et ongles, et son image fut largement utilisée lors de la guerre civile angolaise.

Autres infos[]

  • Malgré son statut de dirigeante du Kongo dans Civilization VI, la vraie Nzinga n'a jamais gouverné le royaume de Kongo, bien qu'elle ait régné sur les royaumes voisins de Ndongo et de Matamba, et plus tard, au cours de son règne, elle a établi une alliance avec les Kongolais contre les Portugais. Historiquement, Nzinga Mbande s'est convertie de la religion traditionnelle kongolaise au catholicisme (bien que la sincérité de sa conversion soit sujette à débat), mais elle n'a pas de religion préférée dans le jeu. La compétence de Nzinga Mbandi fait référence à sa domination sur les deux royaumes d'Ambundu, Ndongo et Matamba, tandis que son intention est nommé d'après le processus par lequel les pays africains sont devenus indépendants de leurs colonisateurs pendant la guerre froide. Le nom européen de Njinga Mbandi est utilisé lorsqu'elle apparaît en tant que Général illustre dans le jeu.

Images[]

Intro Njinga Mbandi

Image d'introduction de Njinga Mbandi

Lithographie Njinga Mbandi

Lithographie de la reine Mbandi , inspirant sa modélisation.