Présentation[]
Espagne
Philippe II (21 Mai 1527 – 13 Septembre 1598), surnommé le Prudent, fut roi d'Espagne, du Portugal, de Naples et de Sicile, duc de Milan, Seigneur des Pays-Bas et briévement roi-consort d'Angleterre avec son mariage avec la reine Marie 1ere. Son règne fut marquée par l'expansion de l'empire coloniale espagnole et le développement des arts et de la littérature en Espagne, considéré comme l'Age d'Or de l'Espagne. Dans Civilization VI, celui-ci dirige l'Espagne.
Compétence spéciale[]
L'Escurial
Les inquisiteurs peuvent supprimer les hérétiques une fois de plus. Éliminent à 100 % la présence d'autres religions. Puissance de combat +5 pour les unités militaires et religieuses contre les joueurs de religion différente.
Intention[]
Contre-réformiste
Apprécie les civilisations ayant adopté la même religion et souhaite que toutes leurs villes l'adoptent. Déteste les civilisations qui tentent de propager leur religion dans son empire.
Intro[]
Sa religion: le Catholicisme
Toute l'Espagne est prête à répondre à vos prières, pieux roi Philippe II. Depuis votre palais de l'Escurial, vous pouvez envoyer vos fidèles, vos missionnaires, vos apôtres et vos conquistadors, par delà les mers pour reprendre la bonne parole et parler de votre saint empire. Puissent les trésors les trésors, vous aidez dans votre quête d'unification mondiale dans la même foi et le même empire, faisant de vous le plus catholique de tous les souverains.
Approche détaillée[]
Philippe II voudrait que l'univers entier adopte le christianisme qu'il affectionne tant. Il cherche à établir un petit empire sur les côtes de son continent de départ, puis il prend la mer à la recherche de nouveaux foyers de peuplement potentiels. Pour s'y établir, il n'hésite pas à utiliser la force par l'intermédiaire de ses conquistadores. Une fois en place, ses compétences missions et flotte des Indes lui permettent de garantir la rentabilité de sa présence à l'étranger. Il oppressera quiconque n'est pas un fidèle de sa religion, jusqu'à avoir converti le monde entier à ses croyances.
Audio[]
Philippe II est doublé par Anton Carmona Vega. Il parle l'espagnol castillan et utilise des mots archaïques et des termes de la royauté.
| Type de discours | Traduction française | Discours en castillan | Notes |
|---|---|---|---|
| Vous avez satisfait satisfait son intention | Nous sommes une nation de foi et votre faveur de notre dévotion vous honore. | Somos una nación de fe, y vuestro favor a nuestra devoción os honra. | |
| Vous n'avez pas satisfait son intention | Vous n'êtes pas pénitent, vous blasphémez ! La vengeance de Dieu tombera sur votre tête. | No sois penitente, ¡blasfemáis! La venganza de Dios caerá sobre vuestra cabeza. | |
| Vous lui déclarez la guerre | C’est absurde, vous nous déclarez la guerre ? Ignorez-vous peut-être la puissance de l’Invincible Armada ? | Aquesto es absurdo, ¿nos estáis declarando la guerra? ¿Acaso ignoráis el poderío de la Armada Invencible? | |
| Il déclare la guerre | Vous avez été jugé pour vos péchés. Et maintenant, vous allez les expier ! ...Que Dieu ait pitié de votre âme. | Se os ha juzgado por vuestros pecados. ¡Y agora los expiaréis! ... Que Dios se compadezca de vuestra alma. | La phrase en anglais semble être inspirée par Jérémie 3:13 - « que tu as péché contre l'Éternel, ton Dieu. » |
| Il a perdu | Nos états... pourquoi, Seigneur ? Pourquoi nous as-tu abandonnés ? | Nuestros estados... ¿por qué, Señor? ¿Por qué nos has abandonado? | Cela ressemble beaucoup à la quatrième des sept paroles de Jésus-Christ sur la croix (« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »). |
| Rencontre | Je suis le roi d'Espagne, du Portugal, de Sardaigne et de Sicile, de Naples, duc de Milan, etc., mais surtout, je suis un fervent adepte de la seule et véritable religion. J'espère pour vous que vous l'êtes aussi. (littéralement : « Nous sommes Philippe, le roi d'Espagne et du Portugal, mais, par-dessus tout, nous sommes un fidèle dévot de la seule et véritable religion. ») | Nos somos Felipe, rey de España y Portugal, empero por encima de todo, somos fieles devotos de la única y verdadera religión. | |
| Citation dans la Civilopédia | Un jour, je regarderai la carte du monde, mais ce ne sera plus la carte du monde. Ce sera la carte de l'Espagne. | Llegará el día en el que cuando estemos contemplando el mapa del mundo, ya no será el mundo. Será España. | Il s'agit d'une citation paraphrasée de Philippe II tirée du film L'Aigle des mers (1940) : « Un jour, avant ma mort, nous serons assis ici et contemplerons cette carte sur le mur. Elle aura cessé d'être une carte du monde. Ce sera l'Espagne. » |
Non-audible[]
Délégation : J'ai envoyé une délégation dans votre ville. S'il vous plaît, profitez des churros et accueillez-les avec gentillesse.
Accepte la délégation du joueur : Nous avons reçu le heret- je veux dire, votre délégation commerciale. Je ne manquerai pas de leur enseigner nos méthodes.
Accepte la déclaration d'amitié du joueur : Vous êtes béni par Dieu et un ami pour moi. Faites savoir au monde que vous êtes protégé par sa puissance.
Rejette la déclaration d'amitié du joueur : Non, je n'accepte pas votre offre. Vous êtes un pécheur et vous n'êtes pas un ami de l'Espagne.
Demande une déclaration d'amitié : Je crois que vous avez vu la sagesse dans la lumière du Seigneur. Partageons en amitié sa bénédiction.
Dénoncé par le joueur : Il n'y a pas de plus grand péché que de défier le serviteur oint du Seigneur. Vous en paierez cher le prix.
Dénonce le joueur : Vous êtes un autre Judas, envoyé pour trahir le Seigneur.
Trop de troupes près de sa frontière : Ne présumez pas que vous pouvez garder vos soldats à mes frontières sans répercussions. Déplacez-les immédiatement.
Invitation à la capitale : Voulez-vous entendre parler de ma capitale ? Madrid est la plus belle des villes. Votre capitale est-elle belle aussi ?
Invitation à la ville : Voulez-vous voir une corrida ? Il n'y a pas de spectacle comparable. Venez dans ma ville voisine et voyez par vous-même.
Contexte historique[]
Grâce à ses prédécesseurs de la maison de Habsbourg, Felipe (son nom en espagnol) hérita d'une grande partie du monde. Les territoires sous son contrôle s'étendaient non seulement en Europe, mais aussi dans tous les continents connus des Européens. Il tenait son nom des Philippines, l'une de ses nombreuses possessions. Au cours de sa vie, qui dura 71 ans, il fut tout à la fois un célèbre tyran et un adorateur de lettres, de musique et d'art. Il réunit l'une des plus grandes collections d'œuvres d'art et de livres de toute l'histoire, qu'il gardait dans son palais à Saint-Laurent-de-l'Escurial, à l'extérieur de Madrid. Profondément croyant, il y fit construire un monastère hiéronymite, une école dirigée par les augustins et le plus grand reliquaire hors Vatican. Si son règne correspond à l'âge d'or de l'Espagne, ce n'est certainement pas pour rien.
Philippe II naquit en mai 1527, avec une cuillère en argent dans la bouche si grande qu'elle aurait pu faire office de louche. Fils de Charles Quint, Empereur des Romains, et d'Isabelle du Portugal, il reçut à l'âge de onze mois le serment d'allégeance des Cortès de Castille, qui assurait de fait son avenir. Le jeune garçon fut éduqué à la cour, sous le tutorat de personnalités éminentes comme Juan Martínez Silíceo, futur archevêque de Tolède, et l'humaniste Juan Ginés de Sepúlveda. Il fut entraîné au combat par Juan de Zúñiga, grand commandeur de l'ordre de Saint-Jacques de l'épée, et le plus célèbre des ducs d'Albe, Ferdinand Alvare de Tolède, lors de la neuvième guerre d'Italie (1542-1546).
Convaincu que son fils était fin prêt à régner, l'empereur, malade, se mit à abdiquer ses droits en faveur de Philippe. Il commença par les trônes de Sicile et de Naples, en 1554 ; ainsi, alors qu'il était déjà duc de Milan, Philippe II devint roi à l'âge de 27 ans. En 1555, Charles annonça aux états généraux des Pays-Bas qu'il se retirait dans un monastère et que le pays serait désormais dirigé par Philippe. Enfin, en janvier 1558, il renonça au trône d'Espagne, sans fanfare. Philippe était alors à la tête d'un empire où, comme on le disait, le soleil ne se couchait jamais. Littéralement.
Au début de son règne, Philippe montra une certaine bonhommie, à l'exception d'une poignée d'événements fâcheux, comme l'exécution du Grand juge Lanuza, opposé à une décision du roi qui allait à l'encontre des lois d'Aragon, ou l'installation illégale de troupes en Navarre et la nomination illicite d'officiers castillans à Pampelune. Il faut croire que Philippe avait quelque chose contre les lois espagnoles. Par contre, il était d'une foi sans faille et croyait fermement au droit divin des rois, bien entendu. Il était convaincu que c'était dieu en personne qui avait décidé de faire de lui le roi, et que comme dieu ne faisait pas d'erreur, lui non plus.
Sa première femme fut sa cousine Marie-Manuelle du Portugal, qu'il épousa en 1543. Elle mourut deux ans plus tard, quatre jours après avoir donné naissance à Don Carlos le malchanceux qui, sur ordre de son père, fut emprisonné à l'âge de 22 ans à l'Alcázar de Madrid où il mourut six mois plus tard. Une décennie après, Philippe s'unit à Marie Ière d'Angleterre, également connue sous le surnom de "Bloody Mary" (Marie la Sanguinaire), ce qui fit de lui le roi consort d'Angleterre et d'Irlande... mais celle-ci mourut après à peine quatre ans de mariage, en 1558. En 1559, à peine sa précédente épouse enterrée, Philippe se lia à Élisabeth de France, fille d'Henri II, pour conclure le traité du Cateau-Cambrésis qui mettait un terme aux guerres entre l'Espagne et la France. Elle lui donna deux filles, mais mourut à son tour en 1568. Finalement, parce qu'on ne lave jamais mieux son linge sale qu'en famille, il se maria avec Anne d'Autriche, sa nièce, qui s'accrocha dix ans à la vie à ses côtés et eut même le temps de lui donner un héritier mâle, le futur Philippe III.
Mais ce sont ses conflits avec une autre femme qui chamboulèrent l'histoire. Ayant épousé Marie Tudor, dernière fille d'Henri VIII, Philippe était (ou du moins, se considérait comme) le roi d'Angleterre, mais au décès de Marie, ces satanés Britanniques firent monter Élisabeth Ière sur le trône, ce qui ne manqua pas d'irriter notre bon monarque. Pis encore, Élisabeth promouvait l'Église d'Angleterre, fondée par son père, et s'efforçait de faire disparaître le catholicisme instauré par Marie la Sanguinaire. Intolérable pour Philippe, d'autant plus qu'elle avait la ferme intention de partir à la conquête du nouveau monde... tout en soutenant les "pirates" britanniques qui s'attaquaient aux navires espagnoles. C'en était trop.
En 1585, Élisabeth leva une armée pour venir en aide aux Néerlandais protestants, qui se soulevaient contre le joug espagnol. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder la vase. Deux ans plus tard, le commandant en second de la flotte anglaise, Francis Drake, attaqua avec succès le port espagnol de Cadix, où il détruisit de nombreux navires. Après avoir reconstitué sa flotte, Philippe envoya son "Invincible Armada" en juillet 1588 ; ce fut une défaite ridicule, qui entra dans la légende. Trois autres armadas furent montées, dont deux furent vaincues, en 1596 et 1597, tandis que la troisième dut rejoindre les Açores pour y repousser les Britanniques. Cette guerre anglo-espagnole dura bien plus longtemps que de raison et ne prit fin qu'en 1604, après la mort de Philippe et d'Élisabeth.
L'Espagne ainsi affaiblie, Philippe dut faire face à un nombre grandissant de difficultés : révoltes aux Pays-Bas, guerre contre les Ottomans dans le bassin méditerranéen, conflits religieux en France, troubles politiques variés dans les Cortes, implication dans le bourbier des guerres d'Italie sur ordre de la papauté, ou encore agitations dans les colonies. Cerise sur le gâteau, le roi était fauché, Charles Quint lui ayant aimablement légué une dette s'élevant à 36 millions de ducats, ainsi qu'un déficit annuel d'un million. En 1596, Philippe en était déjà à son quatrième défaut de paiement. De plus, les revenus des colonies pour la couronne étaient en chute libre, en partie à cause des chiens de mer britanniques, et l'implication dans de nombreux conflits ne faisait qu'empirer les choses. Pour certains historiens, les problèmes financiers de Philippe furent à l'origine du déclin de l'Espagne sur la scène internationale au cours du siècle suivant.
Philippe II, le monarque le plus puissant d'Europe, avait donc ses raisons de prendre du repos dans son lit à l'Escurial. Ce fut d'ailleurs la dernière chose qu'il fit dans sa vie, puisque c'est là qu'il mourut en septembre 1598.
Autres infos[]
L'écran diplomatique de Philippe II montre les jardins de l'Escurial.
Philippe II porte une rapière. Il la brandit lorsqu'il dénonce ou dénonce un joueur, fait le signe de croix avec lorsqu'il déclare la guerre à un joueur et la laisse tomber lorsqu'il est vaincu. Le logo de Firaxis est visible au bout de son protège-poignet.
On voit parfois Lautaro porter une rapière du même modèle que celle de Philippe.
Philippe II porte le pendentif de l'Ordre de la Toison d'or, dont il fut grand maître entre 1556 et 1598.
La compétence de Philippe II doit son nom à son palais royal et à son monastère, tandis que son intention fait référence à la réponse de l'Église catholique à la Réforme protestante.
Philippe II a plusieurs ancêtres dans la franchise Civilization :
L'arrière-grand-mère de Philippe II, Isabelle I, est un dirigeant espagnol depuis Civilization II. Par son intermédiaire, il descend à la fois d'Aliénor d'Aquitaine et de Frédéric Barberousse.
Son oncle et beau-père est Jean III. Lorsque le petit-fils de Jean, Sébastien, et son frère Henri moururent sans héritier, Philippe réclama le trône du Portugal par la force, c'est pourquoi il se présente comme « roi d'Espagne et du Portugal ».
De 1559 à 1568, Philippe II fut marié à sa troisième épouse, Élisabeth de Valois, la fille aînée de Catherine de Médicis, faisant de lui le gendre de Catherine.
En tant que membre de la dynastie des Habsbourg, Philippe est l'ancêtre de Marie-Thérèse et de Louis XIV.
Philippe II est représenté dans une grande œuvre d'art créée par Sofonisba Anguissola.
Philippe II avait une relation directe avec deux autres dirigeants de Civilisation VI : lui et Élisabeth Ire furent beaux-parents pendant quatre ans, en raison de son mariage avec sa sœur Marie Ire, puis se combattirent pendant la guerre anglo-espagnole, tandis que Catherine de Médicis était sa belle-mère entre 1559-1568, par son mariage avec sa fille aînée Élisabeth de Valois.
Images[]
Image promotionnelle de Philippe II
Image d'introduction de Philippe II
Portrait de Philippe II aidant à sa modélisation
Portrait du roi Philippe II par Sofonisba Anguissola