Présentation[]
Russie
Pierre Ier (9 Juin 1672 – 8 Février 1725), plus communément appelé Pierre le Grand, fut tsar de Russie de 1682 à sa mort. Durant son règne, il a étendu de manière importante les frontières occidentales de la Russie et a modernisé la culture et la politique de la Russie avec des réformes de style occidentales inspiré des idées des Lumières. Il dirige la Russie dans Civilization VI.
Compétence spéciale[]
La Grande Ambassade
Les routes commerciales avec les civilisations plus avancées que la Russie fournissent de la science ou de la culture (+1 pour 3 technologies ou dogmes d'avance).
Intention[]
Occidentaliste
Apprécie les civilisations possédant plus de science et de culture que lui. N'apprécie pas celles qui en manquent.
Religion[]
Eglise Orthodoxe
Intro[]
Approche détaillée[]
Les bonus de Pierre Ier sont parfaits pour s'emparer de vastes parcelles terrestres : non seulement chaque nouvelle ville fondée est plus grande que d'ordinaire, mais les laures octroient également de nouvelles cases à leur ville à chaque activation d'un personnage illustre. Les villes russes recouvrent donc bien vite un grand nombre de cases ! Ajoutez à cela la compétence de Pierre Ier lui permettant d'absorber la science et la culture des meneurs de ces domaines respectifs, et vous obtenez un empire très puissant capable de s'orienter vers tous les types de victoire.
Doublage[]
Pierre 1er est doublé par Mikhail Danilyuk. Il parle le russe moderne.
| Type de discours | Traduction française | Discours en russe | Notes |
|---|---|---|---|
| Vous avez satisfait son intention | Votre société est à imiter. Les arts, les sciences… que n’avez-vous pas ? (littéralement « Votre peuple est digne d’admiration. Les arts, les sciences… Que pouvez-vous souhaiter d’autre ? ») | Ваш народ достоин восхищения! Искусство, наука - чего ещё желать?
Vash narod dostoin voskhishcheniya! Iskusstvo, nauka - chego yeshchyo zhelat'? |
|
| Vous n'avez pas satisfait son intention | Votre peuple est avide de connaissances et de beauté, et pourtant vous ignorez la science et l'art. Pourquoi ? (littéralement : « Votre peuple a soif de connaissances et de beauté, mais vous évitez la science et l'art. Pourquoi donc ? ») | Ваши люди жаждут познания и красоты, но вы гнушаетесь науки и искусства. Отчего же?
Vashi lyudi zhazhdut poznaniya i krasoty, no vy gnushayetes' nauki i iskusstva. Otchego zhe? |
|
| Vous lui déclarez la guerre | Votre guerre est sans espoir. Vous n'avez rien appris de l'histoire. Conquérir la Russie est impossible. Qui vit par l'épée, meurt par l'épée ! (littéralement : « Votre guerre est vaine. Il est impossible de vaincre la Russie ! Quiconque viendra à nous avec l'épée, périra par l'épée ! ») | Ваша война тщетна. Россию победить невозможно! Кто с мечом к нам придёт - тот от меча и погибнет!
Vasha voyna tshchetna. Rossiyu pobedit' nevozmozhno! Kto s mechom k nam pridyot - tot ot mecha i pogibnyet! |
La dernière phrase est en fait une phrase célèbre du film Alexandre Nevski, réalisé par Sergei Eisenstein en 1938. Aujourd'hui, elle est attribuée à tort au personnage historique d'Alexandre Nevski. |
| Il déclare la guerre | Je vous proclame par la présente ennemi de la Russie, nos alliés, et que Dieu ait pitié de votre âme. | За сим провозглашаю вас врагом России, наших союзников и Господа! Да помилует Он вашу душу.
Za sim provozglashayu vas vragom Rossii, nashikh soyuznikov, i Gospoda! Da pomiluyet On vashu dushu. |
« За сим / za sim » (ici) est la seule expression archaïque qu'il utilise dans ses répliques parlées en russe. |
| Il a perdu | Je suis vaincu. Vivre sa vie, ce n'est pas comme traverser un champ. | Я сражён. Жизнь прожить - не поле перейти.
Ya srazhyon. Zhizn' prozhit' - ne pole pereyti. |
La deuxième phrase est un proverbe russe popularisé par le roman Le Docteur Jivago de Boris Pasternak, romancier et poète russe du XXe siècle, lauréat du prix Nobel de littérature en 1958. Son équivalent français est "La vie n'est pas un long fleuve tranquille" |
| Rencontre | Bonjour, je suis le tsar Pierre. Un dirigeant cultivé comme vous doit donc apprécier les belles choses de la vie. Aimez-vous aussi l'art ? (littéralement : « Bonjour ! Je suis le tsar Pierre. Un dirigeant digne comme vous doit apprécier toutes les choses les plus exquises. Aimez-vous l'art autant que moi ? ») | Здравствуйте, я - царь Пётр. Достойный правитель, подобный вам, должен ценить всё самое изысканное. Любите ли вы искусство, подобно мне?
Zdravstvuyte, ya - tsar' Pyotr. Dostoynyy pravitel', podobnyy vam, dolzhen tsenit' vsyo samoye izyskannoye. Lyubite li vy iskusstvo, podobno mne? |
|
| Quote from Civilopedia | N'oubliez pas de nourrir vos hommes. Les soldats ne vont pas se nourrir de vaines promesses et d'espoirs. | Не забывайте кормить свой народ. Солдатский желудок пустыми обещаниями не насытить.
Ne zabyvayte kormit' svoy narod. Soldatskiy zheludok pustymi obeshchaniyami ne nasytit'. |
D'après le livre d'Eugène Schuyler, Pierre le Grand, empereur de Russie, une étude de biographie historique, la deuxième phrase est ce qu'il a dit aux ministres danois, déclarant que le manque de dispositions était l'une des raisons de l'annulation de l'invasion conjointe prévue de la Scanie par le Danemark pendant la Grande Guerre du Nord. |
Non-doublées[]
Délégation : Je vous ai envoyé une délégation commerciale apportant des cadeaux du meilleur caviar. Profitez-en.
Accepte la délégation du joueur : Votre délégation commerciale est arrivée, et je suis toujours heureux de recevoir des visiteurs de l'étranger, surtout lorsqu'ils apportent des cadeaux.
Rejette la délégation du joueur : Je ne peux pas accepter.
Accepte la déclaration d'amitié du joueur : Votre offre est aimable. J'accepte, pour le bien de mon peuple et du vôtre.
Rejette la déclaration d'amitié du joueur : Je dois refuser. Un vieil ami vaut mieux que deux nouveaux.
[Remarque : la dernière phrase est une traduction littérale d'un proverbe russe (Старый друг лучше новых двух. / Staryy drug luchshe novykh dvukh).[3]]
Demande une déclaration d'amitié : Je suis honoré de vous offrir mon amitié, ainsi qu'une amitié entre nos nations. Acceptez-vous ?
Accord commercial accepté : Vous avez toute ma gratitude.
Dénoncé par le joueur : Mon peuple traverse des hivers plus dangereux que votre armée. Pensez-vous que nous avons peur de vos menaces ?
Dénonce le joueur : J'ai vu beaucoup de choses dans ma vie, mais je n'ai jamais vu un dirigeant aussi méprisable. Vous devriez avoir honte, et vous en aurez.
Trop de troupes près de sa frontière : Votre armée menace mes frontières... vous attendez-vous à ce que je reste assis ici sans rien faire ?
Invitation à la capitale : Souhaitez-vous échanger des informations sur nos capitales ? La mienne est un phare de progrès, mais je ne connais pas la vôtre.
Invitation à la ville : Venez, laissez-moi vous montrer ma ville voisine. Ensuite, nous pourrons assister à un bal dans une belle datcha à la campagne.
Contexte historique[]
Qu'il ait mérité ou non son épithète de "Grand", Pierre Alekseïevitch Romanov accomplit de grandes choses pour la Russie au cours de ses quarante années de règne. À sa mort, la Russie s'était vue modernisée, occidentalisée, et, en termes de culture et de sciences tout du moins, éclairée et métamorphosée. Par une série de victoires militaires, Pierre Ier le Grand conquit des ports sur la mer Noire et la Baltique qui firent de la Russie un nouvel acteur de la politique européenne. En bref, son héritage est de nos jours encore perceptible en Russie et en Europe de l'Est.
Pierre n'avait que peu de points communs avec ses demi-frères aînés, Fédor III et Ivan V, tous deux chétifs, malingres, et même faible d'esprit pour le second, c'est pourquoi lorsque Fédor mourut sans descendance, en mai 1682, le Zemski Sobor commença par lui choisir Pierre pour successeur, sous la régence de sa mère, Natalia Narychkina, puisqu'il n'était âgé que de dix ans. Cependant, une révolte ourdie par l'ambitieuse Sophie Alexeïevna, sœur d'Ivan et demi-sœur de Pierre, força l'assemblée à proclamer Ivan et Pierre "co-tsars", la primauté allant à Ivan. Dans l'agitation, des proches de Pierre furent assassinés sur les ordres de Sophie par les streltsy, les gardes de la cour... ce que Pierre se garda bien d'oublier.
Sophie Alexeïevna fut ainsi faite régente, ce qui ne dérangea guère le jeune Pierre, tout absorbé qu'il était par ses passe-temps favoris, comme le modélisme, la voile ou la guéguerre avec sa grande collection de soldats de plomb. Et puis il y avait ses études : Pierre était intelligent, brillant même, et son père lui avait octroyé pour tuteurs les plus grands esprits des Lumières russes. Ceux-ci lui inculquèrent toutes les théories fumeuses en vogue en Europe à l'époque : le despotisme éclairé, l'égalité (et pas seulement pour les nobles), le progrès scientifique, la liberté d'expression, la République des Lettres, bref, la porte ouverte à la déliquescence.
En 1689, sa mère tenta de le distraire de tout cet apprentissage en arrangeant son mariage avec Eudoxie Lopoukhine, mais l'effet fut de courte durée, et dix ans plus tard, Pierre força son épouse à rentrer dans les ordres, la faisant enfermer au couvent de Souzdal. En guise de divertissement, Pierre préférait de loin comploter pour reprendre le pouvoir des mains de sa demi-sœur. Ayant eu vent de son projet, cependant, Sophie Alexeïevna décida de prendre les devants, toujours avec l'aide des streltsy. Alors que ceux-ci se révoltaient, Pierre s'enfuit dans un monastère orthodoxe inexpugnable pour rallier ses propres forces. Sophie fut finalement renversée et envoyée dans un couvent, Pierre ayant apparemment, et tout à son honneur, des scrupules à l'idée de faire exécuter des femmes. Le co-tsarat avec Ivan, sénile et à moitié aveugle, se poursuivit, mais le pouvoir était désormais exclusivement entre les mains de Pierre.
Imprégné qu'il était des pensées des Lumières, Pierre lança très tôt d'importantes réformes à l'européenne afin de moderniser la Russie. Celles-ci provoquèrent bien quelques soulèvements, très en vogue à l'époque, de la part des streltsy, toujours eux, des boyards, des Bachkirs et des Cosaques, mais Pierre les calma tous de manière rapide et brutale. C'est avec la même détermination qu'il entérina d'ailleurs la modernisation de la société, exigeant notamment de la cour, des officiels et des officiers qu'ils se rasent la barbe et suivent une mode plus actuelle, via une réglementation spécifique en 1699.
Pour continuer sur cette lancée, la Russie avait besoin de connexions plus simples avec l'Europe, via des ports maritimes qui ouvriraient le royaume aux échanges de marchandises et d'idées avec l'Occident. Au nord, la Baltique était aux mains des Suédois, et au sud, la mer Noire était contrôlée par les Ottomans et la Caspienne par les Séfévides. Pour ne serait-ce qu'envisager d'entrer en guerre contre de si puissants voisins, Pierre avait besoin d'alliés et de soutiens chez les monarchies européennes. C'est donc dans l'optique de les rallier à sa cause qu'il lança sa "Grande Ambassade" en 1697.
Même s'il n'y parvint pas, forçant la Russie à partir seule à l'assaut de ses voisins, ce fut pour Pierre l'occasion de voir l'Europe de ses propres yeux. D'Amsterdam à Londres, en passant par Leipzig et Vienne, il en tomba amoureux. Il étudia la construction navale auprès de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, et loua les services de charpentiers de marine et de matelots qu'il ramena en Russie. Il rendit visite au célèbre Frederik Ruysch, qui lui apprit à dessiner des dents et à collectionner les papillons. En Angleterre, il rencontra le roi et découvrit l'urbanisme "moderne" à Manchester. Malheureusement, son voyage fut écourté par une énième révolte des streltsy, qui l'obligea à mettre un terme à ses petites vacances en Europe. De retour chez lui, Pierre fit torturer et exécuter près de 1 200 d'entre eux, pour finalement dissoudre intégralement l'ordre des streltsy, devenus pénibles à la longue, et les remplacer par une nouvelle garde impériale.
Même sans alliés à ses côtés, Pierre engagea la Russie dans une guerre contre les Turcs, mais dû malheureusement parvenir à un accord temporaire avec eux lorsque la Grande guerre du Nord éclata à son tour. Il réussit tout de même à conserver la forteresse d'Azov, place stratégique où le Don se jette dans la mer Noire. Les Polonais et les Lithuaniens s'étant ligués pour mourir par vagues entières afin de donner de fil à retordre au génie militaire de Charles XII de Suède, Pierre en profita pour prendre aux Suédois la région de l'Ingrie, sur la Baltique, et y fonder en 1703 la ville de Saint-Pétersbourg, qui deviendra la nouvelle capitale russe. Quand Charles XII en eut terminé avec les Polonais, Pierre était fin prêt à résister à l'invasion suédoise. En se retirant habilement vers le sud et au prix de quelques défaites, les Russes sortirent victorieux de la bataille de Poltava, en 1709, écrasant ainsi de façon irréversible l'armée suédoise. Il fallut pourtant attendre 1721 et la mort de Charles XII, trois ans plus tôt, pour qu'un traité de paix soit signé, traité qui permit à Pierre d'ajouter de bien beaux trophées à son empire : la Livonie, l'Estonie, l'Ingrie et une bonne partie de la Carélie.
Pierre le Grand mena des réformes jusqu'à la fin de sa vie. Il contribua ainsi à la réorganisation de l'Église russe orthodoxe : à la mort du Patriarche de Moscou, le chef traditionnel de l'Église, le tsar refusa de lui nommer un successeur, comme le voulait la coutume, et préféra fonder le Saint-Synode pour gouverner l'Église. Il interdit par décret aux hommes de moins de cinquante ans d'entrer dans les ordres monastiques, afin de tirer le meilleur parti de leurs années les plus productives. Il établit un système d'éducation obligatoire, abolit les impôts fonciers, mais, pas fou, créa un impôt par tête, et ordonna la construction de palais de Peterhof pour ses descendants. Hélas, il n'en profita que peu, puisqu'il mourut en 1725, à l'âge de 52 ans.
Autres infos[]
L'écran diplomatique de Pierre montre un chantier naval avec des bateaux en construction.
Une scène similaire est représentée par une statue de Pierre le Grand apprenant la construction navale à Saardam.
La compétence de Pierre doit son nom à sa mission diplomatique en Europe occidentale, tandis que son intention fait référence aux intellectuels du XIXe siècle qui croyaient que le développement russe dépendait de l'adoption de la technologie de l'Europe occidentale et d'un gouvernement libéral.
Pierre porte l'écharpe et l'étoile de l'Ordre de Saint-André, un ordre chevaleresque fondé par Pierre lui-même en 1698.
Pierre est le grand-père par alliance de Catherine la Grande, la dirigeante de la Russie depuis Civilization II.
Pierre est un descendant d'Anna Porphyrogénète, sœur de Basile II, par son petit-fils Vsevolod Ier, et l'arrière-arrière-arrière-grand-père de Wilhelmine.
Images[]
Image promotionnelle de Pierre 1er de Russie
Image d'introduction de Pierre 1er
Tableau représentant le tsar de Russie Pierre 1er le Grand, inspirant sa modélisation.