Présentation[]
Soliman Ier (6 Novembre 1494 – 6 Septembre 1566), plus communément appelé le Magnifique et le Législateur, fut le dixième sultan ottoman, régnant de 1520 à sa mort, son règne fut considéré comme l'apogée de l'Empire ottoman en terme de puissance militaire, culturelle et économique. Il dirige les Ottomans dans Civilization VI.
C'est le Soliman standard si le joueur n'a pas en possession le Pack Grands commandants. Avec ce pack, Soliman est divisé en 2 versions.
Compétence spéciale[]
Grand vizir
Gouverneur exclusif disposant de capacités militaires et diplomatiques. La poudre à canon débloque le Janissaire, une unité exclusive, et un titre de gouverneur.
Intention[]
Législateur
Cherche le bonheur et la loyauté de ses citoyens. Apprécie ceux qui ont des priorités similaires, surtout si leurs villes ont été fondées par de nombreux joueurs. N'apprécie pas ceux qui rencontrent des problèmes de bonheur et de loyauté, ou qui n'ont pas capturé beaucoup de villes.
Unité spéciale[]
Gouverneur spéciale[]
Ibrahim
Religion[]
Islam
Introduction[]
Approche détaillée[]
Avec leur grand bombardier turc, les Ottomans peuvent assiéger les villes les plus fortifiées et les prendre en un rien de temps. L'unique gouverneur, Ibrahim, participe à ces conquêtes et apaise les esprits des civilisations inquiètes. Le grand bazar octroie des ressources supplémentaires, et les villes et l'armée peuvent donc continuer leur croissance, même en période de conquête. Deux unités exclusives sont disponibles durant la Renaissance et le Moyen-âge, favorisant les conquêtes ottomanes à ces périodes.
Doublage[]
Soliman est doublé par Yavuz Vatansever. Il parle le turc ottoman du XIXe et XXe siècle, soit un langage plus moderne de celui que parlait Soliman (XVIe siècle) .
Type de discours | Traduction française | Discours en turc ottoman | Notes |
---|---|---|---|
Vous avez satisfait son intention | Vous aussi, vous devez posséder la sagesse de Salomon, car votre nation est composée de nombreux peuples qui vivent en harmonie. (littéralement : « Étant donné que votre nation [est] toujours un créateur d'harmonie, votre sagesse de Soliman de perception qui fait des peuples divers est nécessaire. ») | مادامکه ملتڭ هپ آهنكدار اقوام مختلف ایدن حكمت سلیمانی ادراکڭ ضروریدر
Mâdemki milletin hep âhenktar akvam-ı muhtelif eden hikmet-i Süleyman-ı idrakin zarûrîdir. |
Le roi Salomon est connu dans l'islam sous le nom de Sulaymân (Soliman dans sa version francisée) , ce qui lui donne son nom. Il s'agit donc d'un jeu de mots. |
Vous n'avez pas satisfait son intention | Si vous voulez être le maître du monde, vous devez d'abord être le maître de votre peuple - et vous ne montrez aucun signe de maîtrise dans ce domaine. (littéralement : « Si vous voulez être le maître du monde, vous devez d'abord être le maître de votre peuple, même si vous manquez de signes de capacité. ») | استاد جهان اولهجكسڭ، اوڭجه خلقڭڭ استادی اولهسڭ و لكن ناقص الرموز استعدادسڭ
Üstad-ı cihan olacağasan, önce halkının üstadı olasın ve lâkin nâkısü'l-rumûz-u istîdatsın. |
Deux cas de mauvaise utilisation du vocabulaire ici. Tout d'abord, « üstad-ı cihan » ne signifie pas « maître du monde » mais « le plus grand maître artisan/artiste du monde », car « üstad » désigne un maître artisan ou un maître de guilde. Les Ottomans avaient littéralement des centaines de façons de dire « maître du monde » ou quelque chose du genre : cihan-ban, cihan-dar, cihan-gir, cihan-küşa, cihan-sitan, cihan-ara, cihan-piray, pour n'en citer que quelques-unes qui commencent par le mot « cihan » (monde). Dans les préfaces des livres, il peut y avoir littéralement plusieurs pages d'éloges au sultan. Deuxièmement, « nâkısü'l-rumûz-u » est une traduction littérale de « signes manquants », mais cela n'a aucun sens en ottoman. Il est également mal prononcé ; la prononciation correcte serait « nâkısü'r-rumûz ». |
Vous lui déclarez la guerre | Bien. Le monde sera témoin de la puissance incontestable de mes armées et de la gloire de l'Empire. (littéralement : « Oh, bien. Le monde sera témoin de la puissance incontestable de mes armées et de la gloire du Sublime État ottoman. ») | ها، اعلی! جهان، اردولرمڭ غیرقابل انكار قدرتی و دولت علیۀ عثمانڭ احتشامنه شاهد اولیجقدر
Ha, âlâ! Cihan, ordularımın gayrikābil inkâr kudreti ve Devlet-i Alîye-i Osmân’ın ihtişamına şâhit olacaktır. |
En réalité, il prononce le nom officiel de l'Empire ottoman (« Devlet-i Alîye-i Osmâniye ») mais il le dit « Devlet-i Aliye-i Osman », ce qui se traduit littéralement par « l'État sublime d'Osman ». Il s'agit évidemment d'une mauvaise prononciation ou d'une mauvaise traduction, car il n'a jamais été fait référence à cet État comme tel. La manière correcte de prononcer cette partie serait « Devlet-i Alîye-i Osmâniye'nın ihtişamına ». Le mot « ottoman » est une anglicisation historique du nom d'Osman Ier, le fondateur de l'Empire et de la maison régnante d'Osman (également connue sous le nom de dynastie ottomane). Le nom d'Osman était à son tour la forme turque du nom arabe ʿUthmān (عثمان). |
Il déclare la guerre | Votre insolence continue et votre incapacité à reconnaître une quelconque prééminence nous conduisent à la guerre. (littéralement « Votre insolence continue et votre manque de perception, à part ma prééminence, nous nous sommes battus. ») | سزڭ ممتد كستاخلغكز و بیادراك عزتمزدن ماعدا دار و كوب ایلدك
Sizin mümted küstâhlığınız vü bî-idrak izzetimizden mâ'adâ, dâr u kûb eyledük. |
|
Il a perdu | Ruine ! Ruine ! Istanbul devient Iram des Piliers, dont seuls les poètes mélancoliques se souviennent. (littéralement : « Vous l'avez ruinée ! Vous l'avez ruinée ! Istanbul devient la ville d'Iram, dont seuls les poètes souffrant de mélancolie se souviennent. ») | خراب ایتدڭ! خراب ایتدڭ! استانبول، شمدی یالکز ﻣﺎﻟﻴﺨﻮﻟﻴﺎدن مضطرب شعرانڭ خاطرلادیکی ارم شهرنه دونمشدر
Harab etdun! Harab etdun! İstanbul, şimdi yalnız mâlihulyâdan mustarip şuarânın hatırladığı İrem şehrine dönmüştür. |
|
Rencontre | Du haut de la magnificence de Topkapi, moi, Suleiman, Kayser-I Rum, je vous souhaite la bienvenue. | عظمت طوپقپودن بن سلیمان، قیصر روم، سلاممزی احسان ایدرز
Azamet-ü Topkapu'dan ben Süleyman, Kaysar-i Rûm, selâmımızı ihsan ederiz. |
Le nom de « Topkapi » est anachronique à l'époque de Soliman le Magnifique ; le palais ne prendra ce nom que bien plus tard. Il s'appellera Yeni Saray ou Saray-ı Cedid (Nouveau Palais), par opposition à Eski Saray (Vieux Palais), qui fut le premier palais construit par Mehmed II après 1453 et devint par la suite la résidence des femmes impériales. La plupart du temps, on utilisait des termes plus abstraits pour désigner le palais, comme « âsitâne » (le seuil). Une traduction historiquement plus précise de cette phrase serait donc quelque chose du genre « Âsitâne-i saâdetden ben Süleyman... » (« Du seuil de la Félicité, moi, Soliman... »).
Le mot "Rûm" désigne le mot "Romain" , qui est un mot arabe pour désigner les héritiers des Romains c'est à dire les Byzantins. Donc Soliman se dit maître de l'Empire byzantin. |
Citation de puis la Civilopédia | Behold! This is my banner! Anyone who loves me will follow me! | اشته! بو بنم علممدر! بنی سوان تعقیب ایده
İşte! Bu benim alemümdür! Beni seven tâkip ede! |
This is a quote from the book Ibrahim Pasha: Grand Vizir of Suleiman the Magnificent by Hester Donaldson Jenkins: "The famous horse‐tail banner which distinguished a high official originated in the following way: the banner of one of the old Turkish princes having been lost in battle and with it the courage of his soldiers, he severed with one blow a horse's tail from its body and fastening it to his lance cried, 'Behold my banner! who loves me will follow me!' The Turks rallied and saved the day. The banner was called the Tugh." |
Non-doublées[]
Délégation : Je vous envoie des cadeaux de rubis, d'émeraudes, d'orfèvrerie et de nombreux mets délicats, ainsi qu'un chesnidjibashi qui les goûtera pour le poison en votre nom.
Accepte la délégation du joueur : Nous avons reçu les cadeaux de votre délégation. Ils ont été placés dans le trésor avec ceux des autres.
Rejette la délégation du joueur : Si vous envoyez une délégation, elle sera refoulée à la porte. Épargnez-leur - et à vous-même - la honte.
Accepte la déclaration d'amitié du joueur : Dieu vous a donné la sagesse de voir l'alignement de nos intérêts.
Rejette la déclaration d'amitié du joueur : Qui êtes-vous pour revendiquer mon amitié ? Vous n'êtes pas mon égal, simplement un ardent admirateur.
Demande une déclaration d'amitié : Comme votre comportement envers moi est toujours correct, je vous autorise à revendiquer publiquement mon amitié.
Le joueur refuse la déclaration d'amitié : Quoi ? Non, assurément pas.
Dénoncé par le joueur : Vous êtes le seigneur de la vipère, du chacal, du vautour, de la hyène, du rat — toutes les choses haineuses et malveillantes vous réclament comme leur souverain.
Dénonce le joueur : Votre insolence et votre effronterie ne sont autorisées que dans la mesure où elles sont une leçon pour le monde sur la façon de ne pas me traiter.
Invitation à la capitale : Si vous me dites où se trouve votre capitale, je ferai don de l'emplacement de ma capitale, en signe de ma générosité.
Invitation à la ville : J'aimerais que vos représentants viennent voir mon palais et ma capitale, afin qu'ils soient impressionnés par sa majesté.
Accepte l'invitation du joueur : Grande est ma charité ! Elle sera faite.
Contexte historique[]
Plus grand sultan ottoman, Soliman Ier est considéré comme un modèle en matière de législation, de culture et d'art militaire. Sous son règne, l'empire conquit la Perse et des territoires européens, réforma son système judiciaire, construisit de nombreux monuments et traversa une période faste. Ce dirigeant de talent sut s'entourer d'excellents conseillers et son règne fut largement qualifié d'âge d'or de l'Empire ottoman.
Fils unique de Sélim Ier, lui-même sultan réputé pour ses conquêtes et son tempérament, Soliman accéda au trône en 1520 et lança immédiatement une campagne dirigée contre les royaumes européens. Il conquit Belgrade et le Palais fortifié des grands maîtres de Rhodes, mais sa plus belle victoire reste la bataille des Mohács, durant laquelle ses janissaires et son artillerie détruisirent les armées hongroises, plongeant la nation entière dans une longue phase de déclin. Au cours de ses campagnes dans l'ouest, il assiégea Vienne, mais sans succès, et sous la menace ottomane, l'Europe centrale devint une vaste zone de conflit permanent, s'étendant des Balkans jusqu'à la Pologne.
Après trois campagnes contre les Persans séfévides qui durèrent plus de vingt ans, les Ottomans s'emparèrent de la majorité de la Mésopotamie, et notamment la précieuse ville de Bagdad. La marine ottomane, menée par des amiraux expérimentés, contrôla la totalité de l'est de la Méditerranée, même si l'Ordre de Saint-Jean parvint à maintenir son emprise sur Malte. Ainsi, les corsaires barbares purent infliger des dégâts considérables à toute la côte sud-européenne.
Parmi les meilleurs conseillers de Soliman figurait son ami d'enfance et ancien esclave, le grand vizir Ibrahim Pacha, second homme le plus puissant de l'empire. Sa femme, Roxelane, faisait elle aussi partie de ses conseillers et l'aida considérablement à gérer la diplomatie et les intrigues du palais de Topkapi. L'architecte et bâtisseur Sinan supervisa la construction des sublimes mosquées de Selimiye et de Süleymaniye, ainsi que celle de plus d'une centaine de monuments, permettant ainsi à Istanbul d'acquérir un nouveau style architectural mêlant le style byzantin et islamique. Le soutien de nombreux autres vizirs, officiers militaires, amiraux et savants aida également à enrichir le royaume de Soliman.
Son surnom de "Législateur" en Orient fait référence à ses efforts visant à réformer l'administration de l'état, pour lesquels il travailla avec le chercheur hanafite Ebussuud Efendi. Ensemble, ils codifièrent la loi ottomane séculaire afin qu'elle puisse coexister avec la jurisprudence des systèmes islamiques. L'opération fut un succès, et l'Empire ottoman devint ainsi relativement tolérant socialement et religieusement, si on le compare à certains pays chrétiens de la région. On raconte même que des serfs et des Juifs quittèrent les royaumes européens pour venir vivre dans l'empire, où ils étaient mieux acceptés.
Les artistes et artisans étaient soutenus par l'état. Soliman lui-même écrivait de la poésie, sous un pseudonyme et avec un certain succès. Il ordonna la construction d'écoles afin de faire enseigner la religion et la philosophie, et il prêta particulièrement attention à la construction de monuments religieux et d'autels dans tout l'empire, y compris le Dôme du Rocher à Jérusalem et la Kaaba à la Mecque.
Durant le règne de Soliman, les Ottomans profitèrent de leur capacité à influencer le commerce centre-européen pour nouer une série d'alliances avec les principaux pouvoirs du vieux continent, et notamment la France. De nombreuses actions politiques des états européens à cette époque peuvent d'ailleurs être considérées comme des mesures prises pour contrer la croissance du pouvoir, du prestige et de la richesse de l'Empire ottoman.
La fin du règne de Soliman fut troublée. Ibrahim Pacha, son fidèle conseiller, fut exécuté pour trahison, et la succession du sultan fut particulièrement tendue. Son fils Mustafa fut lui aussi exécuté pour avoir tenté de s'emparer du pouvoir, et ses autres fils Selim et Bayezid se lancèrent dans une guerre fratricide avant même le décès de leur père. Bayezid perdit et fut mis à mort. Soliman, quant à lui, décéda au cours d'une campagne en Hongrie.
L'Empire ottoman ne connut plus jamais la gloire de l'époque de Soliman. Les sultans suivants se consacrèrent aux intrigues de la cour, laissant à leurs conseillers et leurs beys le soin d'administrer l'empire, en privilégiant souvent leurs propres intérêts. Aucun autre sultan ne fut capable d'unir ses subordonnés pour une cause commune, ou d'effectuer des conquêtes militaires d'ampleur comparable. Soliman fut un dirigeant exceptionnel : il parvint à exceller dans de nombreux domaines, en encourageant ses sujets à faire de même dans leurs disciplines respectives.
Autres infos[]
L'écran de diplomatie de Soliman montre un jardin surplombant la basilique Sainte-Sophie.
La compétence de Soliman est le titre donné au plus haut fonctionnaire de l'Empire ottoman, après le sultan, et fait référence à l'homme qui a occupé ce poste pendant une grande partie du règne de Soliman, tandis que son intention est l'un de ses titres.
Le nom de Soliman, Kanuni, est une traduction directe du titre de « législateur » de Soliman en turc ottoman : Ḳānūnī.
Soliman est apparu en tant que leader ottoman dans tous les jeux depuis Civilization IV: Beyond the Sword.